Ile Maurice: Hôpital de Rose-Belle - Jean Sydney exige qu'on lui enlève un rein

Le cas de cet habitant de New-Grove est pour le moins particulier... Il avance que ses médecins traitants de l'hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, refusent de lui enlever un de ses reins... Ce, bien que l'organe soit endommagé et qu'il fonctionne à moins de 20 % de sa capacité. Du coup, il a dû arrêter de travailler et ne peut plus marcher normalement.

Après sa guérison d'un cancer du côlon et de la vessie, voilà que Jean Sydney, âgé de 57 ans, se retrouve une nouvelle fois face à la maladie. Il y a quatre mois, il a commencé à éprouver des douleurs atroces aux reins. «Mo lérin ti koumans vinn feb, mo ti koumans al lasél disan, mo lazam ti feb.» Il s'est alors rendu à l'hôpital où on lui a affirmé qu'il s'agissait des effets secondaires de son traitement contre le cancer. Il s'est présenté à plusieurs reprises à l'hôpital car il n'arrivait plus à supporter la douleur et il avait des démangeaisons.

En juin 2022, les médecins lui ont fait passer une scintigraphie rénale, qui a démontré que son rein gauche est endommagé. Jean Sydney a été placé en observation et sous traitement. «Ils m'ont admis en salle et m'ont donné des médicaments. Mais ils ne m'ont pas dit ce que j'avais.» Quelques jours après, un médecin lui a dit qu'il souffrait de jaunisse. «Linn dir mwa pa grav.»

Puis, lorsqu'il est allé à son rendez-vous à l'hôpital, Jean Sydney a appris que son médecin avait été muté. «Nouvo dokter-la inn dir mwa li pa pou mét lamé ladan li.» Il a par la suite appris que son dossier avait subitement disparu et qu'à chaque rendez-vous, il devrait rappeler au médecin ce dont il souffre. Il a vu un médecin du privé qui lui a expliqué qu'il faudra lui enlever le rein gauche pour que celui de droite ne soit pas affecté. Mais, selon lui, les médecins refusent de l'opérer. «Ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire et que je devais continuer à prendre mes médicaments contre la douleur», allègue-t-il.

Jean Sydney a, à maintes reprises, porté plainte auprès du surintendant de l'hôpital ainsi qu'au ministère de la Santé. Cependant, rien n'a été fait. Une source au ministère justement explique que les hôpitaux à Maurice répondent à une charte internationale qui stipule qu'on ne peut enlever un rein que quand il ne fonctionne qu'à 10 % de sa capacité. Dans le cas de ce patient, il est à 19,5 %. Notre source explique aussi que le patient reçoit des traitements adéquats.

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