Dakar — La mise en service du poste électrique de Boké (Guinée) va contribuer à rattraper le retard dans l'électrification des localités des régions sud du Sénégal, dû à la non-interconnexion, a indiqué la ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima.
« Le retard de l'électrification dans les localités sud du pays est dû à une absence d'interconnexion du réseau. C'est le réseau interconnecté qui n'existait pas au sud du pays, contrairement au nord où on avait le réseau de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) », a-t-elle déclaré.
Sophie Gladima, auditionnée lundi par les membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), répondait à de nombreuses interpellations sur les lenteurs notées dans l'électrification de certaines localités, notamment du sud du pays.
Elle a assuré que « cette problématique est désormais derrière nous avec l'inauguration du poste de Boké », en Guinée, ajoutant : « Maintenant, avec le poste de Boké, nous pensons que nous allons partir rapidement pour l'électrification de ces zones ».
Selon la ministre du Pétrole et des Énergies, « le Sénégal est aujourd'hui à six mille deux cent onze villages électrifiés ». De même, cinq mille collectivités « sont en cours d'électrification », a-t-elle dit.
La ligne électrique d'interconnexion de l'OMVG, l'Organisation pour la mise en oeuvre du fleuve Gambie, est composée de près de 3 500 pylônes, qui supportent une boucle de 1 677 km de lignes traversant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Le poste électrique de Boké a été inauguré en septembre dernier. Il s'inscrit dans le cadre de la mise en service des ouvrages de la ligne d'interconnexion du projet Énergie de l'OMVG.
La ligne électrique d'interconnexion de l'OMVG est composée de près de 3 500 pylônes qui supportent une boucle de 1 677 km de lignes traversant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
En février, le président Macky Sall avait inauguré la centrale électrique de Tanaff, réalisée par l'OMVG. Une infrastructure qui devrait permettre « l'accès universel à l'électricité de certaines zones du sud, devenu un enjeu majeur pour les gouvernements membres l'organisation », selon le secrétaire général de l'OMVG, Daouda Samba Sow.