Congo-Kinshasa: Manifestations publiques - La FBCP s'insurge contre la persécution des citoyens

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) s'est indignée, le week-end dernier, des poursuites à l'encontre des personnes qui ont participé à une manifestation pacifique organisée par le Comité laïc de coordination et les partis politiques de l'opposition membres de la coalition Lamuka, en décembre 2021. Elle cite particulièrement le dossier Emérence Muke, qu'elle dit suivre.

Se fondant sur les informations en sa possession, la FBCP indique que l'instruction du dossier inscrit sous RMP 30688/021/NTA se poursuit jusqu'à ce jour. Plusieurs mandats ont été lancés et les poursuites continuent. « La Fondation Bill-Clinton pour la paix s'insurge contre cette persécution des citoyens ayant participé à une manifestation pacifique dont le droit est reconnu par l'article 26 de la Constitution du 18 février 2006 », écrit cette organisation. Elle demande, d'emblée, au parquet « de mettre fin à cette poursuite judiciaire qui constitue un acte de persécution et donc une atteinte aux droits garantis aux citoyens et par conséquent, une violation des droits humains ».

La FBCP exhorte les instances judiciaires congolaises à tenir compte du cri du coeur lancé dernièrement par le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de l'auto-évaluation de son mandat, en répondant aux questions de sa porte-parole dans laquelle il s'est plaint du travail de la justice. Elle voudrait que la justice fasse du voeu du chef de l'Etat une réalité.

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Une manifestation violemment réprimée

La FBCP rappelle que lors de cette manifestation, les organisateurs avaient dénoncé le mode de désignation et la composition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante. Ils avaient, en substance, exigé la dépolitisation de la centrale électorale en vue des élections crédibles et apaisées. La FBCP regrette que cette manifestation, pourtant pacifique, ait été violemment réprimée et que la police ait procedé à des arrestations. « Parmi les personnes arrêtées figuraient des femmes et des jeunes », a-t-elle souligné.

Au nombre de personnes interpellées, la FBCP cite Duverger Mayamba et sa mère, Emérence Muke. Elle regrette que ces personnes acheminées au poste de la police du camp Lufungula soient placées sans distinction de sexe, dans un même cachot, et n'aient pu être libérées qu'après interventions des organisations de défense des droits de l'homme. Cette organisation révèle, par ailleurs, que contrairement à d'autres personnes arrêtées, le dossier de Mme Muke et de son fils Duverger soit transmis, après leur audition, au parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe où l'instruction se poursuit jusqu'à ce jour.

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