Les étudiants de l'Université Gaston Berger ont observé dans la matinée d'hier, lundi 10 juillet, un sit-in sur la Route Nationale No.2 pour exprimer leur colère et leur ras-le-bol face au manque criard d'eau qui sévit dans leur campus. Ils ont dénoncé par la même occasion et avec la dernière énergie le retard noté dans le paiement de leurs allocations de bourses. Ces étudiants de Sanar interpellent directement les autorités étatiques sur ces questions qui risquent de paralyser cette université.
Munis de leurs bidons de 20 litres et d'autres récipients servant à puiser de l'eau, les étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, sur invite des responsables de leur Coordination (CESL), ont pris d'assaut dans la matinée d'hier, la route nationale no.2 pour y observer un sit-in avant de s'adresser à la presse. À l'origine de cette colère, le manque criard d'eau qui hante sans cesse leur sommeil au niveau de leur campus social. En effet, l'eau ne coule plus correctement des robinets.
Ainsi, pour se procurer le liquide précieux, ces étudiants de Sanar sont obligés de se rabattre sur les camions-citerne de la SONES qui les ravitaillent. Une situation vivement décriée par la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) qui a initié des rencontres avec les autorités internes de cette Université pour résoudre ce désagrément que constitue le manque criard d'eau. Et comme si cela ne suffisait pas, le retard noté souvent dans le paiement des allocations de bourses vient allonger la liste de leurs maux au niveau de ce temple du savoir.
Ils ont saisi l'occasion pour rappeler aux autorités étatiques que « c'est cette question du retard dans le paiement des bourses qui a été à l'origine de la mort par balle de l'étudiant Mouhamadou Fallou Sène tombé le 15 mai 2018 lors de rudes affrontements entre étudiants et forces de l'ordre. » Face à la presse, les responsables de la Coordination des étudiants de Saint-Louis ont mis en garde ces dernières avant de menacer de passer à la vitesse supérieure si jamais rien n'est fait notamment pour le manque criard d'eau au niveau du campus et le retard dans le paiement des allocations de bourses.