Dans sa dernière sortie médiatique pour répondre aux préoccupations de la population congolaise, le Président de la République, Félix Tshisekedi, n'a pas marché ses mots pour exprimer son regret face au travail que fait la justice malgré tous les efforts fournis. Principal pilier du développement d'une nation, la justice congolaise ne cesse de surprendre la population congolaise lors de certaines décisions. Certes, il faut le reconnaître, qu'il y a une vérité judiciaire et une vérité sociale mais ne devait pas empêcher la justice de rendre des décisions qui reflètent la réalité. Face à cette situation, l'Inspection Générale des Finances, qui a pour mission de lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics, se trouve dans l'incapacité de décourager comme il faut les détourneurs des deniers publics.
Voilà pourquoi il est important que le souhait de l'Inspection Générale des Finances en ce qui concerne e la mise sur pied d'un parquet financier pour mieux sanctionner les détourneurs de la République soit rapidement exaucé.
Ce parquet financier, qui sera constitué d'experts en matière économique ,fera en sorte qu'une fois qu'un détourneur tombe dans le filet des inspecteurs des finances et que son dossier est transféré devant les magistrats, qu'il ne puisse pas s'échapper à la vérité des
chiffres. Sans ce parquet financier, les magistrats seront toujours contraints de faire appel aux inspecteurs des finances lors des procès pour interpréter les chiffres et les détourneurs trouveront toujours des voies et moyens pour détourner l'attention des magistrats qui seront appelés à rendre des jugements en l'absence des experts en la matière.
Comme le Président de la République a reconnu le travail que fait l'Inspection Générale des Finances dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, travail qui est souvent affaibli par certaines décisions judiciaires, il est tout à fait clair que le moment est venu pour que soit installé un parquet financier pour soutenir le travail que déjà certains magistrats sont en train de valoriser.
Il faut signaler que pour bien mener le combat contre la corruption et le détournement des deniers publics, l'Inspection Générale des Finances, sous le management de Jules Alingete, a opté pour un contrôle à priori. Ce type de contrôle permet à l'Inspection Générale des Finances d'évoluer pas à pas avec les gestionnaires des entreprises publiques et tout le monde à qui l'on remet de l'argent public pour l'exécution d'une tâche donnée. Ce contrôle à priori n'est pas un mode de cogestion mais une manière pour l'IGF d'éviter de constater les dégâts. Ce qui est aussi un bouclier très efficace contre certains cas traités, contrairement à la réalité, par la justice, qui reste un partenaire prioritaire de l'IGF.