Congo-Kinshasa: Des mesures pour une meilleure justice après des accusations de libérations frauduleuses

Mauvais traitements, violences, corruption, escroquerie ou extorsion... des numéros verts ont été créés en République démocratique du Congo (RDC) pour dénoncer les cas de mauvais comportements de magistrats malhonnêtes. Le président Felix Tshisekedi estime que la justice est une tache noire dans son premier quinquennat et mes magistrats pointés du doigt sont également sortis du bois après le procès contre des kidnappeurs à Kinshasa, où ils ont été accusés de mauvais comportements et de libérations frauduleuses des malfrats.

Firmin M'vonde, le procureur général près la Cour de cassation, a réuni les l'ensemble des responsables des parquets de la capitale en début de semaine. Désormais, les deux parquets généraux près les cours d'appel de Kinshasa sont placés sous inspection permanente du procureur général près la cour de cassation.

Quant aux parquets de grande instance, réputés pour envoyer beaucoup de détenus en prison, ils eux aussi placés sous inspection des parquets généraux.

Le chef des parquets congolais prévient fermement et « arrêter aujourd'hui et libérer le lendemain sera sévèrement sanctionné ».

Pour lutter contre certaines arrestations arbitraires, mais aussi contre des libérations qui s'apparentent à des extorsions, le procureur général a interdit, sauf dérogation expresse de sa part, l'exécution des mandats d'amener les week-ends, dimanches et jours fériés.

Désormais, un contrôle régulier devra être effectué auprès de l'administration pénitentiaire pour prévenir des libérations frauduleuses qui interviennent essentiellement lors de l'exécution des mesures de grâce présidentielle.

Ce renforcement du contrôle et du suivi a été saluées par les organisations de défense des droits de l'homme. Pour l'ONG Justicia, les magistrats malhonnêtes sont souvent bénéficiaires d'appuis politiques et ces mesures resteront inefficaces sans réelle volonté de sanctionner tout type de dérive.

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