Des Sénégalais en partance pour l'Espagne sont morts suite aux chavirements de leurs embarcations au nombre de trois. Selon les autorités espagnoles qui ont donné l'information, un bateaux avec à son nord 86 voyageurs a été sauvé. Alors que plus de 200 autres sont portés disparus. L'Organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace, déplore ces morts.
«C'est une nouvelle terriblement inquiétante et nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de ces navires», a affirmé, ce mardi 11 juillet, le responsable de la campagne Océan de Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, dans un communiqué rendu public.
Dans le document, Greenpeace impute la cause à une exploitation inappropriée des ressources naturelles. «L'exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, a des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l'environnement et les écosystèmes marins en particulier».
Le responsable de Greenpeace Afrique, Dr Aliou Ba, trouve que «l'exploitation non durable des ressources marines et terrestres de l'Afrique est souvent facilitée par des accords inéquitables et des pratiques néocoloniales. Ces schémas d'exploitation exacerbent les inégalités socioéconomiques, poussant de nombreuses personnes à la désespérance et à l'émigration clandestine».
Par ailleurs Greenpeace juge «qu'il est grand temps que ces pratiques néocoloniales s'arrêtent et que les autorités africaines développent en urgence des politiques de développement durable à même de créer de l'espoir et des emplois durables pour stopper cette hémorragie».
En outre Greenpeace trouve que «les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, car ils détruisent l'environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d'une vie meilleure».
Selon l'Agence France Presse, une pirogue partie de Kaffoutine le 23 juin et transportant potentiellement 200 personnes fait l'objet de recherches par les secours espagnols. Deux autres embarcations ayant à leur bord 120 personnes sont également perdues de vue, selon l'ONG Caminando Fronteras.