Le député Birame Souleye Diop a été inculpé mardi 11 juillet par la justice sénégalaise pour « offense au chef de l'État » et « actes de nature à compromettre la paix publique ». Le président du groupe Yewwi Askan Wi avait été placé en garde à vue après des propos visant les présidents sénégalais et ivoirien, au lendemain de l'annonce de non-candidature de Macky Sall à un troisième mandat. Le député d'opposition a reçu ce mercredi le soutien de ses collègues parlementaires.
Dans un communiqué, les députés de la coalition Yewwi Askan Wi présentent leur président comme étant victime de « l'intolérance et l'intransigeance d'une justice punitive et instrumentalisée ». Une justice qui viserait exclusivement les opposants au président Macky Sall. Les élus déplorent également la violation de l'immunité parlementaire du député-maire, qui est aussi numéro deux du Pastef, le parti d'Ousmane Sonko. Ils demandent à l'Assemblée nationale de requérir la suspension des poursuites et de sa détention !
En conférence de presse la semaine dernière, Birame Souleye Diop avait publiquement appelé les potentiels candidats du parti au pouvoir à ne rien manger ni boire chez le président Macky Sall, au risque de se faire empoisonner et « de le faire à la Ouattara » avait-il déclaré avant de présenter ses excuses.
Une référence à la présidentielle de 2020, lorsque le chef d'État ivoirien se présentait à un troisième mandat suite au décès brutal de son dauphin désigné Amadou Gon Coulibaly, victime de problèmes cardiaques. À l'époque déjà, les rumeurs d'empoisonnement étaient relayées sur les réseaux sociaux ivoiriens et dans les rues d'Abidjan.