Le pays s'apprête à vivre deux importants rendez-vous dans les jours qui viennent. D'un côté, les Jeux de la Francophonie, et, de l'autre côté, les élections prévues en décembre prochain. L'état d'esprit des congolais reste focalisé sur les deux évènements de haute volée pour lesquels le gouvernement de la République, selon les instructions de la plus haute hiérarchie du pays, disponibilisé des moyens nécessaires. Cependant, sur terrain, le climat qui prévaut n'est pas de nature à favoriser la tenue des Jeux et des élections suite à l'insécurité grandissante sur l'ensemble du territoire national.
Si dans l'Est, la population fait face à l'agression rwandaise, sous la couverture du groupe rebelle M23, au niveau de l'ouest, c'est le phénomène Mobondo et le kidnapping qui menacent la quiétude des populations. Le Gouvernement accuse des laboratoires d'opérer derrière cette situation fâcheuse pour tenir l'image du pays. Pour quel motif ? Nul ne le sait, jusque-là. Or, le temps presse dans la course vers le rendez-vous électoral de décembre. La Commission électorale nationale indépendante continue de foncer dans sa dynamique de s'acquitter de son devoir dans le strict respect des délais constitutionnels.
Pendant ce temps, l'Opposition plante le décor du boycott et même de la contestation des résultats. Preuve, Fayulu, Matata, Sesanga et Katumbi réclament, à quelque cinq mois du jour j, un autre audit du fichier électoral déjà apprêté. Ce que le Bureau Kadima rejette catégoriquement. Qui a raison, qui a tort ? Chacun va apprécier à sa juste valeur. Toutefois, les signaux qui s'annoncent ne sont pas du tout bons aussi longtemps que les parties prenantes au processus ne parlent pas le même langage. Devrait-on revenir sur les revendications des uns et des autres en vue de trouver un consensus avec tous les risques de glissement ? Qui répond ?