La nouvelle responsable du tribunal administratif de Mahajanga, en prenant sa fonction, affiche les priorités auxquelles elle ne compte pas déroger pour instaurer l'État de droit.
Poursuivre les actions de vulgarisation et multiplier les formations dans les différentes régions et les districts pour informer sur la mission et le rôle du tribunal administratif. Telles sont les priorités pour la nouvelle présidente du Tribunal administratif de Mahajanga, Mirindra Rabehaja, vendredi, durant l'audience solennelle de sa prestation de serment et d'installation.
« Plusieurs districts et localités dans la région Melaky n'ont pas encore été visités et sensibilisés dont Besalampy, Kandreho, Ambatomainty, Morafenobe,et dans la région Sofia dont Bealanana ainsi que Befandriana nord. Les autorités locales ainsi que les collectivités territoriales décentralisées seront formées sur les rôles du tribunal administratif. L'objectif est d'instaurer un état de droit et pour qu'il y ait un impact direct dans le développement du pays », explique Mirindra Rabehaja.
Une justice équitable
La nouvelle présidente du TA de Mahajanga a occupé le poste de commissaire administratif auprès du tribunal administratif de Mahajanga depuis 2019, avant d'être promue à ce poste. Son prédécesseur est affecté au sein de la Commission électorale nationale indépendante ou CENI. La garde des Sceaux ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanan-tenasoa, a assisté à la cérémonie judiciaire.
« On peut poursuivre et déposer des doléances contre l'État auprès du tribunal administratif, personne n'est au-dessus de la loi. Mais la différence entre le tribunal judiciaire et le tribunal administratif est qu'il n'entraîne pas nécessairement l'emprisonnement. En effet, l'application des décrets peut être rectifiée en faveur des plaignants qui se sentent victimes.
L'essentiel est de mettre en place une justice équitable dans une indépendance totale », déclare la ministre de la Justice. Cette dernière s'est également exprimée sur l'emprisonnement d'un huissier, il y a dix jours à Mahajanga. « Il ne faut pas s'étonner de l'emprisonnement d'un huissier. Personne n'est au-dessus de la loi. Elle est poursuivie pour abus de fonction dans l'exercice de sa fonction. Il faut également respecter le secret de l'information. Son procès est prévu pour le 14 juillet », a précisé la garde des Sceaux.