L'étau serait en train de se resserrer autour de Denis Sassou-Nguesso, selon « Le Canard enchaîné ». Dans un article sur l'enquête judiciaire contre le fils du président du Congo-Brazzaville, l'hebdomadaire affirme que les juges d'instruction ont mis la main sur de nouvelles pièces compromettantes alors que Denis Christel Sassou-Nguesso est accusé d'avoir détourné des millions d'euros d'argent public dans l'affaire dite des « biens mal acquis ».
Denis Christel Sassou-Nguesso aurait été bien « imprudent », selon le journal satyrique Le Canard enchaîné qui a obtenu des ordonnances des juges d'instructions révélant que le fils du président congolais serait lié à des sociétés écrans.
En 2020 et 2022, les juges ont saisi deux hôtels particuliers à Paris et Neuilly, des logements de luxe détenus par des sociétés congolaises. Selon l'article, l'hôtel particulier de Neuilly qui comprend sept chambres, cinq salles de bain, un salon de coiffure et un de massage, aurait par exemple coûté 10 millions d'euros.
Or, d'après l'instruction, ces entités sont des sociétés écrans et le véritable propriétaire de ces biens est Denis Christel Sassou-Nguesso. Le journal fait le lien grâce à des documents signés de sa main au nom de ces sociétés. Il aurait ainsi paraphé une dizaine d'ordres de virements équivalent à 800 000 euros de travaux de décoration du logement cossu rue Fresnel, à Paris. Même chose pour 12 millions d'euros en chantiers immobiliers ou encore pour l'assurance d'un jet privé.
Les enquêteurs auraient aussi établi que derrière une identité et une fausse adresse mail, Denis Christel Sassou-Nguesso transmettait ses ordres aux notaires et aux architectes. L'un d'eux lui répondait avec des « Bonjour Monsieur Denis ».
Son avocat a lui estimé que « le procès fait aux dirigeants africains est choquant ». Selon Me Jean-Jacques Neuer, « la France représentée par sa justice s'érige en moraliste, comme si elle disait que ces pays n'étaient ni souverains, ni capables de se juger eux-mêmes ».