Le tout nouveau Président nigérian, Ahmed Bola Tinubu, a-t-il un plan pour la stabilité politique dans la sous-région ouest-africaine ?
L'on pourrait répondre par l'affirmative. Parce qu'au moment où son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, lui passe le témoin à la tête de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cedeao), Ahmed Bola Tinubu, lève un coin de voile sur son plan d'action.
Et le Chef de l'État nigérian semble vouloir s'opposer aux changements anticonstitutionnels et aux justes militaires. La déclaration faite dans ce sens relativement à la démocratie suscite beaucoup de réactions sur la toile. "Nous n'avons pas investi dans nos armées, leurs uniformes, leur formation, leurs bottes pour qu'ils se braquent contre les populations, violent les principes républicains", a-t-il prévenu.
Ce qui semble être présenté comme "une aversion" de l'homme pour les militaires au pouvoir s'explique peut-être aussi par le vibrant hommage qu'il a rendu le 7 juillet 2023 à l'opposant Moshood Abiola assassiné sous le régime de l'ancien Président nigérian, Sani Abacha. "Aujourd'hui, notre nation honore le sacrifice et l'exemple d'un véritable héros, le chef Moshood Kashimawo Olawale Abiola, 25 ans après sa triste disparition. Véritable champion de la démocratie, son courage et son intégrité, son dévouement total au service public ont illustré les idéaux les plus élevés de notre grande nation. Son héritage perdure et son message d'espoir résonne encore. Qu'Allah SWT lui accorde sa miséricorde et augmente ses récompenses", écrit-il.
D'aucuns annoncent donc un maintien de la ligne dure contre les juntes burkinabè, guinéenne et malienne comme cela a été le cas sous le mandat du Président sortant, Umaro Sissoco Embalo.