Thiès — Un troisième cas de fièvre hémorragique Crimée Congo confirmé lundi dernier est pris en charge actuellement à l'Hôpital Dalal Jamm de Dakar, a-t-on appris, mercredi, de Docteur Boly Diop, responsable de surveillance épidémiologique et post-vaccinale au ministère de la Santé et de l'Action sociale.
S'adressant à la presse, en marge d'une réunion de coordination trimestrielle de surveillance épidémiologique, Docteur Diop a signalé que le Sénégal en était à son troisième cas de fièvre hémorragique Crimée Congo, avec celui confirmé lundi dernier.
Selon lui, le malade, détecté après les célébrations liées à la Tabaski, a été isolé précocement et est »dans les meilleures conditions pour être guéri ».
Le Sénégal a enregistré au mois de mai un deuxième cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) après un premier cas détecté le 21 avril.
A la suite de la découverte de ce premier cas, le ministère de la Santé et de l'Action sociale avait activé le Centre des opérations d'urgence sanitaire (COUS), un dispositif visant à "assurer le suivi et la coordination de la réponse de notre pays".
"Ce qui place le Sénégal en situation d'épidémie, c'est que ces dernières années, de façon régulière, des cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo sont notifiés au niveau du pays, et sont suivis. Et c'est dans ce cadre que le Centre des opérations d'urgence sanitaire a été activé depuis le 28 avril (...)", avait déclaré le Dr Boly Diop, après la confirmation du premier cas.
La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l'animal à l'homme par le biais des tiques, avait rappelé le ministère de la Santé, après l'apparition du premier cas fin avril. Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. La transmission à l'homme se fait par "contact direct avec du sang ou des tissus d'animaux infectés".
Elle peut se faire également par "contact direct avec du sang ou des fluides corporelles d'une personne contaminée". La transmission est aussi possible par "morsure de tiques infectées".
Après l'apparition du premier cas, les autorités sanitaires avaient recommandé l'adoption de plusieurs mesures allant du "lavage fréquent des mains avec de l'eau et du savon, du traitement des endroits ayant des tiques et le recours aux services vétérinaires pour le traitement des animaux porteurs de tiques".
Elles avaient aussi rappelé que le taux de létalité de la maladie pouvait aller de 10 à 40%.
Selon la fiche technique du ministère de la Santé, "le réservoir de virus est constitué par plusieurs types d'animaux sauvages comme les rongeurs, les oiseaux (hérons, calaos), les animaux domestiques et les bovins (moutons, chèvres)".