«Le 20 décembre 2023, nous aurons des élections dans ce pays. Je n'ai rien contre des prophètes qui disent le contraire. Même avec des moyens plus limités, nous continuerons à faire ce que nous devons faire... Mes frères et soeurs des partis politiques, soyez prêts, nous n'allons pas reculer, c'est pour le bien de notre pays», a déclaré Denis Kadima Kazadi. A travers ses propos, l'on appréhende la réelle volonté du Président de la CENI, de respecter son calendrier en voulant organiser les élections dans le délai constitutionnel. Arrivera-t-il ? Qu'en est-il des autres parties prenantes au processus électoral ? Énigme.
Au sein de l'arène politique congolaise, vouloir une chose et son contraire, c'est une pratique très courante en République démocratique du Congo. Les acteurs politiques, de l'Opposition ou de la majorité, toutes tendances confondues, excellent dans ce domaine. Leurs discours dithyrambiques et actions, frisent la confusion totale dans le chef des congolais et ne suivent parfois pas une suite rationnelle.
A moins de cinq mois des élections, que veulent réellement ces partis et regroupements politiques ? Sont-ils "pour ou contre" les joutes électorales telles que prévues cette année par la Centrale électorale ? Des observateurs s'interrogent quant à ce. Quoi qu'il en soit, toutes les manoeuvres dilatoires tendant à retarder les élections ne passeront plus. Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Denis Kadima Kazadi, tient mordicus au respect de son calendrier électoral publié depuis le 26 novembre 2022.
Concernant la convocation de l'électorat pour la Députation Nationale en RDC, sanctionnée par l'ouverture des Bureaux de Réception et Traitement de Candidature (BRTC), les partis et regroupements politiques tardent à déposer leurs candidatures. D'autres vont plus loin, sollicitant le prolongation de quelques jours, à l'instar de Steve Mbikayi de l'Union sacrée de la nation.
De son côté, Martin Fayulu a maintenu sa position de ne pas participer à ce processus électoral dans la mesure où la Plénière de la CENI n'a pas voulu accéder à sa requête sur un autre audit du fichier électoral par une structure indépendante et internationale en présence des parties prenantes. Pour certains, l'opposition cherche à détourner l'attention des véritables enjeux et à semer le doute quant à la légitimité du processus électoral.
Que reproche-t-on à Kadima ? Est-il incompétent ? À ce sujet, personne ne peut à ce jour remettre en cause sa compétence avérée. Il serait mieux que les regroupements et partis politiques sensibilisent leurs futures témoins et observateurs. Evitons des manoeuvres dilatoires pour retarder des élections. Allons vers les élections transparentes, crédibles et fiables pour le bien de la République démocratique du Congo.