Dakar — Les quotidiens évoquent le choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l'élection présidentielle du 25 février 2024 et les "drames" causés par l'émigration clandestine.
Macky Sall, chargé de désigner le candidat de BBY, "a l'embarras du choix face à la pléthore de candidats", note Walfadjri.
"Ce choix [...] comporte des risques", ajoute le journal.
"Ce n'est pas facile pour le président Macky Sall de choisir un candidat pour Benno Bokk Yaakaar [...] Le chef de l'Etat fait face à une situation très délicate", note L'Observateur.
Source A évoque les "conditions" sans lesquelles Macky Sall ne participera pas à la campagne de BBY en vue du scrutin présidentiel de 2024. "Ne comptez pas sur mon soutien, si vous êtes divisés", a prévenu le leader de la coalition de la majorité présidentielle.
"Avec tout ce que nous avons accompli jusque-là, ma dignité ne me permet pas de m'engager dans un combat perdu d'avance", rapporte Source A en citant le président de la République. Un avertissement que fait Macky Sall aux militants des partis membres de BBY, selon le journal.
"Imbroglio juridique"
Tribune parle du "naufrage" auquel sont confrontés l'AFP et le PS, deux des partis politiques de la majorité présidentielle.
"La menace d'implosion qui guette l'APR (le parti de Macky Sall), avec la candidature de la coalition présidentielle pour l'élection de 2024, n'épargne pas ses alliés du PS et de l'AFP", commente le même journal.
Bés Bi Le Jour pose "l'équation du parrainage", une opération "plus complexe que ce l'on pense".
"Le parrainage est un filtre. Mais il est [...] discriminatoire. Il faut bien que la démocratie soit régulée pour ne pas céder la place à l'anarchie", prévient le même journal en prélude aux lois à voter par les députés pour l'organisation des parrainages des candidats à l'élection présidentielle.
"Ce parrainage n'est pas une avancée, la barre est très haute [...] La grande majorité des députés est exclue", écrit Bés Le Jour en citant un spécialiste des élections sénégalaises.
"Donné pour éligible, le contumax [Ousmane] Sonko a encore juridiquement des chances à faire valoir", affirme EnQuête, qui relève "l'imbroglio juridique" relatif à son éligibilité.
Des analystes interrogés par le journal disent dans quelles mesures l'opposant pourrait être éligible malgré les condamnations judiciaires dont il fait l'objet.
"Ousmane Sonko a encore juridiquement des chances à faire valoir", se convainc EnQuête.
Kritik' soutient, pour sa part, que "Macky Sall et ses hommes ont encore [...] sept mois pour jouir des lambris dorés du pouvoir".
"Il nous faut une véritable gouvernance des migrations"
La disparition en mer d'embarcations transportant des Sénégalais, une information démentie par le ministère des Affaires étrangères, est largement évoquée par les quotidiens.
Le sujet fait dire à un sociologue interrogé par Sud Quotidien que "la gestion sécuritaire a amplement montré ses limites", et qu"'il nous faut une véritable gouvernance des migrations".
Les journaux évoquent la mort de six personnes au large de Saint-Louis (nord), où une pirogue transportant au moins 56 passagers a chaviré, selon Tribune.
"Ce week-end, nous allons rapatrier 260 Sénégalais qui étaient en détresse. Et, ce mercredi, une pirogue est encore arrivée avec 48 migrants en provenance de Saint-Louis. J'ai l'impression qu'une dizaine de pirogues [...] ont dû quitter le Sénégal avant la fête de la Tabaski", a dit à Libération le consul du Sénégal à Dakhla, au Maroc.
"Six morts, une cinquantaine de disparus et quatre rescapés", titre Le Quotidien, concernant l'accident maritime survenu au large de Saint-Louis.
L'info se demande qui du ministère des Affaires étrangères et de l'organisation non gouvernementale (ONG) espagnole Caminando Fronteras a raison. Cette ONG signale la disparition en mer de plusieurs embarcations transportant des migrants venus du Sénégal, le ministère le dément et précise qu'il s'apprête à rapatrier du Maroc des Sénégalais "en détresse".
"L'émigration irrégulière a encore fait des victimes [...] Pour le moment, quatre rescapés ont été secourus. Le reste de l'équipage est toujours introuvable", rapporte Le Soleil.