L'enveloppe constitue la deuxième initiative de l'institution pour cette année, dans le cadre des actions anticipatoires en vue de prévenir et contrôler le risque de propagation du choléra en République démocratique du Congo (RDC).
L'enveloppe du Fonds central d'intervention d'urgence (Cerf) de 750 mille dollars américains a permis des allocations à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et au Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), après trois semaines consécutives d'un nombre de cas supérieur à la moyenne dans la zone de santé de Kiambi, dans la province de Tanganyika.
Cette subvention permettra, selon un communiqué du coordonnateur humanitaire dans le pays, aux agences et à leurs partenaires locaux de détecter rapidement les cas, d'assurer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour les communautés à risque, de fournir des soins médicaux et de promouvoir des pratiques d'hygiène sûres afin de réduire la propagation de la maladie. « Je suis, une fois de plus, préoccupé par le fardeau additionnel que le choléra fait peser sur des communautés déjà extrêmement vulnérables en RDC.
Mais je trouve un grand soulagement dans le cadre d'action anticipatoire que l'équipe de pays a mis en place. Pour la deuxième fois cette année, les fonds du Cerf pour l'action anticipatoire contre le choléra arrivent au bon moment pour fournir une assistance vitale à plus de 100 mille personnes, et pour prévenir et contenir la propagation de la maladie », a déclaré, le 12 juillet, le coordinateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis.
Ce communiqué rappelle, en effet, qu'en 2022, la RDC a rapporté 18507 cas de choléra et 296 décès dans tout le pays. Alors que depuis le début de cette année, le Congo a déjà rapporté 18 844 nouveaux cas et 102 décès. « La première activation du cadre en janvier a été motivée par l'augmentation des cas dans la zone de santé de Nyiragongo au Nord-Kivu », a précisé ce document.
Cette aide financière, souligne le communiqué du bureau du coordonnateur humanitaire en RDC, fait partie d'un projet appelé « Action anticipatoire contre le choléra ». Ce dernier, précise cette source, implique la communauté humanitaire et le gouvernement de la RDC. Ce projet a comme objectif de détecter les poussées de la maladie et d'y répondre avant qu'elles ne se transforment en épidémies de grande ampleur alors que les fonds complètent plusieurs allocations récentes du Cerf pour intensifier la réponse humanitaire dans les territoires affectés par une détérioration de la situation humanitaire.
« Il est essentiel que les autorités congolaises et les partenaires humanitaires et de développement travaillent ensemble pour prévenir, anticiper et répondre plus rapidement aux épidémies, et nous travaillons avec les autorités locales pour renforcer leurs capacités », a rassuré Lemarquis. Et de noter qu'un investissement plus important dans les systèmes nationaux et locaux, en particulier pour la surveillance de la santé et la préparation à la réponse, peut contribuer à réduire les réponses humanitaires et d'urgence.
