Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a visité, mardi 11 juillet 2023, le magasin de distribution d'intrants agricoles, une station piscicole et un bas-fond rizicole, dans la province du Boulkiemdé.
La visite du ministre de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, le mardi 11 juillet 2023 dans la province du Boulkiemdé, avait pour objectif de constater de visu, la mise à disposition des intrants de qualité à proximité des zones de production dans la commune de Ramongo, la production d'alevins à Poa et celle rizicole à Kokologho. Vu le magasin de distribution, avec 75 tonnes d'engrais et 350 kg de semences fourragères, le premier responsable en charge de l'agriculture, a apprécié l'appui de l'Etat en engrais aux producteurs.
De l'avis des techniciens de l'agriculture, 35% de ces intrants sont destinés à la production rizicole au niveau des bas-fonds et 5% aux Personnes déplacées internes (PDI). Ismaël Sombié qui a fait savoir que la quantité n'est pas suffisante, dit reconnaitre que le gouvernement fournit un grand effort dans la distribution des intrants, dans ce contexte difficile.
« Le gouvernement fait cet effort supplémentaire, pour que les 75 tonnes d'engrais initialement prévues pour la commune de Ramongo, passent à environ 350 tonnes, en vue d'améliorer substantiellement la production au niveau des exploitations », a-t-il indiqué.
Il a souhaité que ces intrants soient utilisés à bon escient par les producteurs, dans les normes, avec l'encadrement technique de la zone. Il leur a également demandé, de faire en sorte que les produits qui seront utilisés pour les traitements, soient certifiés et homologués, pour préserver la santé des populations. A la station piscicole de Poa toujours dans la province du Boulkiemdé, l'activité principale est l'élevage d'alevins, notamment du tilapia, dans dix étangs.
L'agent technique d'élevage, Kouka Ilboudo, a relevé le problème d'eau, surtout au mois d'avril, le manque d'ouvrage d'assainissement et de magasins de stockage des aliments. Avec deux châteaux d'eau, il a souligné qu'il est difficile de remplir ces étangs, à cette période cruciale, afin qu'ils soient fonctionnels. « Nous sollicitons une augmentation du nombre de châteaux, qui va nous permettre d'avoir cet "or bleu" en permanence », a-t-il plaidé.
M. Ilboudo, a apprécié cette visite du ministre, qui galvanise davantage les agents sur le terrain. A l'entendre, si leur premier responsable veut vraiment révolutionner le secteur des ressources halieutiques, il faut à son avis, que les techniciens acceptent aussi vivre sur le terrain.
Produire pour mettre à la disposition des promoteurs
« Ils sont généralement formés à l'extérieur. Ils ont des connaissances, mais ils n'aiment pas le terrain et pourtant un technicien d'élevage, c'est le terrain », s'est-il convaincu. Les alevins tilapia de la station de Poa, plus de 10 mille produits chaque année, ne sont malheureusement pas commercialisés. Ils sont mis à la disposition de ceux qui veulent pratiquer la pisciculture. « Un promoteur qui veut investir dans le domaine du poisson, fait des démarches au niveau de la direction de tutelle.
Un bon lui sera livré, avant qu'il n'ait accès aux produits », a expliqué le technicien. Le ministre a instruit ses collaborateurs, de mener des réflexions afin de faire de ce site, un Etablissement public de l'Etat. Après Poa, le cap a été mis sur le bas-fond rizicole de 24 hectares de Manéga, dans la commune de Kokologho. Exploité en majeure partie par des femmes, ce site aménagé par le Projet d'appui régional à l'initiative pour l'irrigation au Sahel (PARIIS-BF), a bénéficié des intrants et 115 tonnes de riz sont attendues.
Les exploitants ont plaidé pour l'accès à la mécanisation agricole et l'extension des aménagements. Le ministre les a félicités pour leur activité qui force l'admiration et réitéré l'engagement du gouvernement à les accompagner.