Louga — L'Etat a le devoir d'accompagner les jeunes afin qu'ils restent au pays pour travailler, a rappelé Amath Diop, spécialiste migration et développement de la Direction général d'appui aux Sénégalais de l'extérieur (DGASE)
« L'Etat n'a pas le droit de fixer les jeunes, mais le devoir plutôt de les accompagner afin qu'ils restent au pays pour travailler et accompagner la dynamique de développement », a-t-il déclaré.
Amath Diop s'entretenait avec des journalistes à l'issue d'un atelier pour la mise en place d'un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM).
Il a souligné que « le fait de voyager est un droit inaliénable ». »Alors, l'Etat ne peut pas dire à telle personne de ne pas voyager, mais il a le devoir d'encadrer pour que cette personne puisse quand même partir de manière ordonnée et régulière », a-t-il souligné.
« C'est le meilleur moyen de lui permettre pour qu'une fois à destination elle puisse travailler de manière sereine et de contribuer véritablement au développement du pays à travers la dynamique de soutien de sa famille », a-t-il ajouté.
Il a insisté sur « la nécessité de la sensibilisation, la formation et l'accompagnement financier qui permet un peu à ces jeunes-là qui pourraient tenter d'aller de manière irrégulière à l'étranger, de rester et travailler afin de contribuer au développement du Sénégal ».
« C'est vrai qu'au Sénégal, on n'a pas encore cette politique migratoire formelle car on a travaillé sur un document de politique qui n'est pas encore entériné, mais il y a plusieurs acteurs qui sont sur le chantier de la migration et du développement qui sont en train de travailler pour qu'ensemble qu'on parvienne à atteindre ces objectifs », a-t-il fait remarquer.
Il a salué « l'initiative du Bureau opérationnel d'appui au Sénégalais de l'extérieur (BOAS) de réunir tous les acteurs de la gouvernance migratoire pour leur permettre de partager leurs expériences sur la gouvernance territoriale de la migration et de fixer des perspectives, en vue de la mise en place d'un cadre régional de concertation sur la migration et le développement (CRCM) ».
« Il y' a beaucoup d'acteurs au niveau des territoires et ces acteurs mènent effectivement des activités extrêmement importantes, alors s'il n'y a pas cette synergie-là, il sera difficile d'aller vers des actions coordonnées qui auront beaucoup plus d'efficacité », a-t-il fait valoir.