La frénésie de la restauration ambulante gagne les rues d'Antananarivo. Un chariot sur lequel est posée une vitrine avec des produits de restauration rapide à la mexicaine. Les Tananariviens en voient presque à chaque coin de rue. Ces marchands ambulants qui vendent des « tacos » et des « paninis », symboles d'une mondialisation des façons de se nourrir bien particulières. La « Street Food », ou « bouffe de rue ». Stationnée à côté d'une entreprise près de Tsiadana, Hanitra, mère de famille de 40 ans expose ses produits sur un de ces chariots ambulants. « Les tacos sont à 3 000 ariary tandis que les paninis, je les vends à 2 000 Ariary » indique-t-elle.
Ce sont des produits proposés également par de grandes enseignes de la restauration rapide dans la Grande île mais qui se vendent trois fois moins cher. « Ils se vendent comme des petits pains. Avant midi, je termine presque toute la marchandise », confie-t-elle tout en servant à manger à ses clients. Des habitués mais aussi des gens de passage. « Pour moi, le fait de manger ici est presque une habitude, c'est abordable et le rapport coût qualité est bon pour moi », confie une personne habituée. Dans un autre quartier, celui d'Ankorondrano, une dizaine de personnes attendent devant un autre chariot pour leur déjeuner.
Les mêmes produits fournis au même prix. « La clientèle est très diversifiée chez nous, malgré le fait qu'on est dans une zone industrielle, ce ne sont pas que les employés aux alentours qui viennent acheter nos Tacos », confient les deux frères qui tiennent le même business. À croire que tous les revendeurs ou vendeurs de ce type de restauration rapide ont trouvé le bon filon « C'est un métier qui peut faire vivre » explique l'un des frères. Et pour cause. La ruée vers la restauration rapide fait maintenant partie intégrante de la vie des habitants d'Antananarivo. Aucun vendeur ne s'est exprimé sur son chiffre d'affaires quotidien, ce qui est sûr c'est que les clients ne vont pas manquer de sitôt.