Cote d'Ivoire: Yamoussoukro - L'État équipe le Ciapol de nouveaux bateaux nautiques pour sauver les lacs

11 Juillet 2023

Grâce à l'acquisition par le Centre ivoirien anti-pollution (Ciapol) d'engins nautiques, notamment des bateaux emphibex, les travaux de réhabilitation des 13 lacs de Yamoussoukro, débutés en janvier 2023 pour une durée de 12 mois qui vont connaître un bond qualitatif. Le bilan à mi-parcours des travaux qui permettront de restituer aux lacs leur lustre d'antan et les difficultés qui entravent la progression harmonieuse de son exécution de ce projet, ont été exposés, samedi 8 juillet 2023, au ministre Jean-Luc Assi en charge de l'Environnement et du Développement durable et au ministre-gouverneur, Augustin Thiam du District autonome de Yamoussoukro.

C'était à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, au cabinet du ministre-gouverneur, à la deuxième réunion du Comité de supervision de ce projet, conduit par le Ciapol.

La fin de ce projet de réhabilitation des lacs de Yamoussoukro qui va coûter plus de 2 milliards F Cfa à l'État de Côte d'Ivoire était prévue en décembre 2023. Mais son exécution était confrontée à un problème majeur, à savoir : la repousse rapide des végétaux aquatiques quelques semaines après leur enlèvement par l'opérateur.

Toute chose qui constituait un casse tête chinois pour l'entreprise chargée des travaux, soumise ainsi à un perpétuel recommencement quelque après la réception provisoire.

%

Ce problème vient de trouver une solution avec l'acquisition d'équipements par l'État de Côte d'Ivoire. Car, selon le patron du Ciapol, Dibi Niagne Martin, les travaux passeront à une réception définitive afin de libérer l'opérateur pour lui éviter des pertes. Ainsi, ses services prendront le relais avec les nouveaux engins acquis.

Mais pour résoudre durablement l'épineux problème de l'envahissement des lacs de Yamoussoukro, Dibi Martin a montré à sa tutelle et au ministre-gouverneur Augustin Thiam, la nécessité d'asseoir une politique intégrée de gestion des lacs. D'autant que les sources de ce problème sont connues. Notamment le taux élevé de la pollution de ces eaux. Un facteur lié, selon lui, à l'absence de traitement des eaux qui se déversent dans les lacs. Cela parce que toutes les stations d'épuration sont en panne et donc à l'arrêt depuis des lustres et les eaux usées, les engrais issus du maraîchage aux abords de ces plans d'eau, le ruissellement des eaux de pluie ainsi que les boues de vidange par les acteurs de ce secteur se déversent dans les lacs.

Cette politique de gestion intégrée permettra, a-t-il souligné, de solutionner tous ces problèmes identifiés à travers une sensibilisation accrue des populations. Et donc de sauver définitivement les lacs de Yamoussoukro.

Après cette réunion bilan, le ministre Jean-Luc Assi et le ministre-gouverneur Augustin Thiam se sont rendus au lac N°6 situé en face de l'hôpital international Saint Joseph Moscati, où ils ont pu apprécier l'ardeur au travail des nouveaux bateaux emphibex acquis par l'État de Côte d'Ivoire dans le cadre de ce projet.

C'est avec joie qu'ils ont découvert que les jeunes ivoiriens qui sont en train d'être formés par l'entreprise qui a livré ces engins, maîtrisent déjà cet outil qui permettra enfin un entretien régulier de ces plans d'eau et donc de redonner aux lacs de Yamoussoukro, leur lustre d'antan. "Vous savez que Yamoussoukro va abriter la Can en janvier 2024. Notre objectif, c'est de faire en sorte que tous ceux qui vont séjourner dans cette ville soient très heureux de savoir que Yamoussoukro est une ville agréable et touristique avec les crocodiles qui sont dans les eaux", a relevé le ministre Jean-Luc Assi.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.