En attendant que la grande lumière éclate sur l'assassinat du député national et ministre honoraire des Transports, Chérubin Okende Senga, à la faveur des investigations actuellement en cours déclenchées par des services habilités, l'opinion commence à voir un peu plus clair
dans ce crime crapuleux qui a plongé tout le monde dans l'émoi, hier jeudi dans la matinée.
Le pouvoir judiciaire, qui s'est saisi de l'affaire, a décidé d'informer l'opinion, par le biais des médias, des premiers éléments en sa possession sur l'assassinat crapuleux de Chérubin Okende. Le président de la Cour Constitutionnelle, qui est en même temps celui du Conseil Supérieur de la Magistrature, Dieudonné Kamuleta, avec respectivement le Procureur général près la Cour Constitutionnelle, Jean- Paul Mukolo Nkokesha, et le Procureur général près la Cour de Cassastion Firmin Mvonde Mambu ont co-animé un point de presse. Le Procureur général près la Cour de Cassation en était l'orateur principal.
Firmin Mvonde a souligné que le député national a été tué par balle, et l'arme du crime a été trouvée à côté du corps de la victime, dans le véhicule de cette dernière, retrouvée hier jeudi matin sur la route des Poids lourds, à la hauteur de la société SEP-Congo, dans la commune de la Gombe. Le corps est placé à la morgue de l'hôpital du Cinquantenaire. «Le corps sans vie du regretté Chérubin Okende a été trouvé dans son véhicule, attaché à la ceinture de sécurité, le moteur en marche, la climatisation aussi. Une arme a été trouvée à côté du défunt. Les premiers éléments révèlent que la mort a été donnée par balle. L'arme du crime est connue», a déclaré le PG près la Cour de Cassation.
Alertée par cette découverte macabre, la justice a déployé des dispositifs de sécurité autour du véhicule où se trouvait le corps de la victime en vue des investigations. Ces dernières ont immédiatement démarré.
Le premier suspect déniché est en train d'être interrogé par le parquet de Grande Instance de Gombe.
Il s'agit de l'émissaire que Chérubin Okende avait dépêché auprès de la Cour constitutionnelle pour retirer son invitation, et puis déposer son courrier. Cette personne a effectué 4 tours à la Cour constitutionnelle, en moins de 24 heures. L'individu est arrivé pour
la première fois le mercredi 12 juillet à 11 heures pour retire un courrier, et est revenu à 16 heures pour déposer une correspondance. Puis, encore autour de 20 heures, pour chercher à savoir si Chérubin Okende était à la Cour. Enfin, la même personne reviendra hier jeudi matin aux environs de 8 heures à la haute Cour pour dire que Chérubin Okende avait été retrouvé à travers le système géolocalisation, GPS, de son véhicule sur Poids lourds.
Par ailleurs, la justice dit avoir également recueilli plusieurs témoignages mais, à ce niveau, ne peut pas encore dévoiler l'identité du criminel. Il faut attendre le rapport des investigations qui sont avancées. «Les témoignages recueillis ne nous permettent, à l'instant, de dire qui serait le criminel et d'où il est venu. Mais, les indices sérieux sont entre les mains des enquêteurs, en ce sens que plusieurs personnes concourent pour que ce criminel soit déniché», a souligné le PG près la Cour de Cassation.
