Saint-Louis — La question de la migration clandestine ne doit pas être abordée sous le seul angle de la répression, a affirmé le ministre de l'Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome.
»On ne peut aborder la question de la migration clandestine sous le seul angle de la répression », a-t-il notamment dit, dans un entretien avec la presse, jeudi, en marge de sa visite à Saint-Louis (nord) au lendemain du chavirement d'une pirogue transportant des migrants. Huit personnes ont péri dans cet accident.
"Il y a la question de la répression qui vise les convoyeurs qui font miroiter l'eldorado à ces jeunes en s'emparant de toute leur économie, mais aussi il faut penser aux aspects sociologiques, économiques", a déclaré M. Diome.
Le ministre de l'Intérieur a plaidé pour une implication des communautés et de la société civile dans cette croisade.
Il indique que les migrants ne sont pas seulement mus par des questions économiques, donnant l'exemple d'un rescapé du chavirement survenu mercredi, qui dit être motivé par le goût de la découverte pour expliquer son expérience malheureuse.
Il a rappelé que l'Etat a mis en place un comité interministériel de lutte contre la migration clandestine depuis 2020. Selon lui, un travail de fond est en cours pour trouver une solution à ce phénomène.
« Il s'agit de mettre en place une stratégie de lutte contre la migration clandestine en impliquant toutes les parties prenantes : société civile, associations de migrants, etc. », a poursuivi Antoine Diome.
Le travail technique a été validé et sera finalisé au cours d'une rencontre prévue le 27 juillet prochain sous la présidence du Premier ministre, Amadou Ba.
Il a rappelé que les politiques de financement des jeunes et des femmes à travers la Délégation à l'entrepreneuriat rapide (DER FJ) ou l'initiative "Xeyou ndaw yi" entrent dans le cadre de cette volonté de lutter contre la migration clandestine.