Madagascar: Littérature - D'une feuille blanche aux réseaux sociaux ... Et vice versa

Avant c'était dans une lettre, dans un cahier, maintenant, c'est sur le web, et surtout sur les réseaux sociaux que cela s'écrivaient.

La poésie a bien évolué. Elle était composée de rimes, très intimes. Souvent, elle était un moyen de revendication du temps de Ny Avana Ramanantoanina. Oui, elle l'est toujours! Elle se cachait dans un livre, ceux qui sont curieux la découvre, actuellement, elle s'exhibe... La poésie séduit de plus en plus la nouvelle génération. Cette génération 2000 qui navigue dans les eaux numériques. Contrairement à ce que disent les vieux, « le sentiment n'existe plus en ce moment». La poésie malgache a changé de visage depuis un siècle.

D'ailleurs les littéraires le constatent. « avant, il y avait des règles, des structures à respecter. À présent, il semble qu'elle a pris une autre forme. Elle s'est transformée au fil du temps», a certifié Solo Anjara, un passionné de la littérature malgache. Cependant, cette forme assez libérale, si l'on puis dire ainsi, irrite les conservateurs. « l'art ne demeure plus dans ces écritures. Les rimes ne suffisent pas. Pour moi, ce n'est plus poétique... C'est pathétique», martèle un professeur qui ne désire pas mentionner sans nom. Critiquer, voir le bon et le mauvais, là n'est pas le but. Ce qui est intéressant, c'est cette façon de s'exprimer librement sur son mur facebook pour un objectif précis.

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En fait, de nombreux talents n'arrivent ou ne trouvent pas à trouver des éditeurs. Imprimer un livre n'est pas donné à tout le monde. L'avènement du numérique et des réseaux sociaux est un avantage pour les jongleurs de mots. « Heureusement que nous avons ces plateformes informatiques! Les gens lisent nos oeuvres, et nous félicitent. Je trouve ça très encourageant», se réjouit Masy soratra, un poète 2.0.

Effectivement, le média social parvient à aider les écrivains en herbe. Ceux-ci, bien qu'ils se sentent d'aise, espèrent qu'un des éditeurs les dénichent. « j'écris sur les réseaux sociaux en espérant qu' un jour qu'un vrai littéraire me forme, et pourquoi pas un éditeur me prend sous ses ailes! Je crois que la plupart des jeunes écrivains sont dans la même attente que moi», s'exprime Mediava. Assez paradoxale, certes, mais en attendant, les poètes numériques griffonnent sur leur mur, pour enfin remplir les feuilles blanches.

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