Congo-Kinshasa: D'après le Procureur près la Cour de Cassation, Assassinat Cherubin Okende - Un premier suspect aux arrêts

Cherubin Okende, Honorable Député National, Ministre des Transports honoraire et Porte-parole du regroupement politique Ensemble pour le Changement, a été retrouvé mort dans son véhicule et criblé de balles depuis ce mercredi 13 juillet sur l'avenue des Poids Lourds. En vue de faire taire les rumeurs et de canaliser la panoplie d'informations fournies par les réseaux sociaux, la Cour Constitutionnelle, avec en tête son Président Dieudonné Kamuleta, a tenu un point de presse hier, dans sa salle d'audience pour fixer l'opinion publique. Elle a démenti toute responsabilité qui fait croire une présumé présence du défunt dans ses installations car, aucune autorité n'a aperçu son ombre dans les locaux de cette Institution. Au cours de cette adresse, le Procureur Général près la Cour de cassation, qui détient les premiers éléments d'enquêtes, a révélé l'arrestation d'un premier suspect, qui est un des collaborateurs proches du défunt et dont l'identité n'a pas été donnée pour des raisons de confidentialité.

Un corps sans vie et attaché, climatisation et moteur en marche, tel est le décor constaté après cet assassinat tragique auquel nul ne pouvait s'y attendre.

Contrairement à ce que les réseaux sociaux véhiculent, d'après le Procureur Général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, Feu Cherubin Okende ne s'est pas rendu à la Cour Constitutionnelle le 12 juillet 2023.

Précédemment invité pour apporter des informations complémentaires sur la déclaration de son patrimoine familiale depuis sa démission de ses fonctions au Gouvernement, un proche collaborateur du défunt s'était rendu à la Cour constitutionnelle, le 12 juillet aux abords de 11 heures, pour transmettre une correspondance. Sur base d'une demande de ce dernier, qui avait notifié son indisponibilité de se rendre à la Cour sans donner des détails.

Dans cet enchainement des faits, plusieurs langues affirment que ce collaborateur s'était rendu au même lieu vers 16 heures pour récupérer l'accusé de réception, ensuite ressurgir à 20 heures afin de se renseigner sur une possible présence de l'illustre disparu à la Cour.

Comme si cela ne suffisant pas, le concerné est revenu à la charge dans la matinée de 8 heures pour signaler avoir localisé le véhicule de son employeur avec l'aide du système GPS, ce qui a suscité l'attention des différents magistrats témoins.

De ce qui précède, le PGR a fait savoir que tous ces mouvements et ces agitations ont été jugés étranges, raison pour laquelle le suspect a été mis aux arrêts et auditionné afin de lancer les premiers pistes d'enquêtes.

Face à tous ces épisodes, plusieurs questions se posent sur l'intervalle de ces heures durant lesquelles personne n'avait de nouvelles de Cherubin Okende, à l'endroit de sa famille biologique et politique qui s'inquiétaient à son sujet. Qui l'aurait tué ? Où l'aurait-on emmené ? Et pour quelles fins ? Telles sont les interrogations qui restent en suspens jusqu'à ce stade.

« La justice étant sur le dossier, nous sur les traces, nous nous ferons le devoir dans d'autres circonstances de vous donner l'évolution des enquêtes», a-t-il rassuré.

Cependant, il a invité toute personne qui détiendrait des informations de nature à leur permettre d'orienter leurs enquêtes, de les leur faire savoir de manière anonyme car, elles seront mises en priorité pour compléter le puzzle des investigations entreprises.

Avec un ton ferme et de mise en garde, il a fait connaitre la position de l'instance qu'il dirige sur des dispositions punissables envers toutes ces personnes qui font ombrage et faux bruits visant à soulever les populations.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.