Le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) intervient pour la deuxième fois en République démocratique du Congo dans le cadre des actions anticipatoires pour prévenir et contrôler le risque de propagation du choléra. 750 000 dollars ont été alloués, pour ce faire, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et au Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). Ce, après trois semaines consécutives d'un nombre de cas supérieur à la moyenne dans la zone de santé de Kiambi, dans la province de Tanganyika.
Cette allocation permettra aux agences et à leurs partenaires locaux de détecter rapidement les cas, d'assurer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour les communautés à risque, de fournir des soins médicaux et de promouvoir des pratiques d'hygiène sûres afin de réduire la propagation de la maladie.
Et le Coordinateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, d'expliquer : « Je suis, une fois de plus préoccupé, par le fardeau additionnel que le choléra fait peser sur des communautés déjà extrêmement vulnérables en RDC. Mais, je trouve un grand soulagement dans le cadre d'action anticipatoire que l'équipe de pays a mis en place. Pour la deuxième fois cette année, les fonds du CERF pour l'action anticipatoire contre le choléra arrivent au bon moment pour fournir une assistance vitale à plus de 100 000 personnes, et pour prévenir et contenir la propagation de la maladie ».
En 2022, la RDC a rapporté 18 507 cas de choléra et 296 décès dans tout le pays. Depuis le début de cette année, la RDC a rapporté 18 844 nouveaux cas et 102 décès. La première activation du cadre en janvier a été motivée par l'augmentation des cas dans la zone de santé de Nyiragongo au Nord-Kivu.
Cette aide financière fait partie d'un projet appelé « Action anticipatoire contre le choléra », qui implique la communauté humanitaire et le gouvernement de la République démocratique du Congo. L'objectif du projet est de détecter les poussées de la maladie et d'y répondre avant qu'elles ne se transforment en épidémies de grande ampleur. Les fonds complète plusieurs allocations récentes du CERF pour intensifier la réponse humanitaire dans les territoires affectés par une détérioration de la situation humanitaire.
Et de conclure : « Il est essentiel que les autorités congolaises et les partenaires humanitaires et de développement travaillent ensemble pour prévenir, anticiper et répondre plus rapidement aux épidémies, et nous travaillons avec les autorités locales pour renforcer leurs capacités », a déclaré M. Lemarquis. « Un investissement plus important dans les systèmes nationaux et locaux, en particulier pour la surveillance de la santé et la préparation à la réponse, peut contribuer à réduire les réponses humanitaires et d'urgence. »