Kenya: La police kényane largement critiquée sur sa gestion des manifestations de l'opposition

Le bilan des affrontements qui ont opposé la police aux partisans de Raila Odinga mercredi 12 juillet a été revu à la hausse : neuf morts, dont cinq en banlieue de Nairobi, et plus de 300 arrestations. La commission nationale kényane des droits de l'homme dénonce un usage « excessif de la force » de la part de la police.

La police kényane essuie de nombreuses critiques depuis mercredi et les violences qui ont émaillé la journée. Jets de pierres et pillages d'un côté, tirs de gaz lacrymogène et tirs à balles réelles de l'autre.

L'autorité indépendante chargée de la surveillance de la police a annoncé jeudi 14 juillet l'ouverture d'une enquête. Elle doit porter sur « les décès » attribués à des « des blessures par balle », selon l'inspection de la police, mais aussi sur d'autres incidents.

Il est par exemple reproché aux forces de l'ordre d'avoir usé de gaz lacrymogènes dans une école d'un bidonville de la capitale, de sorte qu'une cinquantaine d'élèves ont dû être hospitalisés. La police précise cependant que sur les neuf personnes tuées recensées, une a perdu la vie lors d'affrontements entre groupes rivaux non loin de Kisumu, bastion de l'opposant Raila Odinga.

Poursuites

Quant aux plus de 300 personnes arrêtées, il s'agit selon le ministère de l'Intérieur de Kényans qui ont « directement ou indirectement planifié, orchestré ou financé les manifestations ». Parmi eux figure un député et « ils seront poursuivis », promet le ministre Abraham Kithure Kindiki, qui dénonce une « violence généralisée » et promet de mettre fin « à la culture de l'impunité ».

Malgré ce lourd bilan, l'opposition promet une nouvelle journée de mobilisation mercredi et de ne pas renoncer avant d'avoir obtenu gain de cause sur la question du pouvoir d'achat.

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