Madagascar: Industrie de la pêche - Somapêche fête ses 60 ans d'existence

«L'histoire de Somapêche est celle de Mahajanga», a déclaré le gouverneur de la région Boeny, en marge de la célébration du soixantième anniversaire de l'entreprise, la semaine dernière.

Créée le 2 octobre 1963, la compagnie a démarré ses activités de pêche industrielle en 1966 et conjugue une bonne expérience des dirigeants japonais en la matière depuis. Elle dispose aujourd'hui de 15 chalutiers et emploie près de 600 personnes pour une capacité de production de 6 000 tonnes de poissons par an dont 5 000 tonnes à destination du marché intérieur, selon les détails apportés par le ministre de la Pêche et de l'économie bleue, Paubert Tsimanaoraty Mahatante. Selon les détails, Somapêche produit 970 tonnes de glace par jour, 3 500 à 4 000 tonnes de crevettes capturées et 2 000 tonnes de poissons d'accompagnement par an.

Elle exporte un peu moins de 10 % de sa production, principalement des crevettes conditionnées sous trois formes : entière congelée, étêtée congelée et décortiquée congelée. À partir d'août 2009, un changement de dirigeant s'est opéré par la cession des actions de la firme japonaise Maruha corporation, alors à la tête de Somapêche, à la société chinoise China national fisheries corporation qui, plus tard a cédé ses parts à une autre firme chinoise. Aujourd'hui, les actions de la compagnie sont détenues par quatre entités, à savoir le Zhongyu global seafood corporations, la Sonapar, le groupe Codal/Brunot et l'État malgache, à travers le ministère de l'Économie et des finances, qui possède 10 % des parts.

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Report à nouveau

Il y a encore quelques années, son chiffre d'affaires annuel était estimé à environ 20 milliards d'ariary, dont près de 95 % en provenance des exportations selon les chiffres. Cependant, la société Somapêche a été confrontée à des charges financières de plus en plus lourdes ces dernières années. Face à cette situation, les actionnaires de Somapêche ont pris la décision de ne pas verser de dividendes depuis 2021, en faveur du report à nouveau. Selon les explications, la priorité serait de faire face aux charges sociales et de préserver les emplois et la stabilité financière de l'entreprise.

Légitime pour une compagnie qui ancre davantage sa place dans la socio-économie de la région Boeny. En effet, avant 2021, elle versait des redevances annuelles d'un montant total de 959 millions d'ariary, comprenant la licence de pêche et les droits d'exploitation. En 2021, celles-ci ont atteint 3 milliards d'ariary, soit plus du triple du montant précédent. Cette augmentation s'est poursuivie en 2022, avec des redevances s'élevant à 5 milliards d'ariary.

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