Deux suspects ont été arrêtés par la police provinciale de Kinshasa en rapport avec le meurtre de Chérubin Okende, député national et ministre honoraire des Transports.
Ils sont en détention et en train d'être encore auditionnés sur ces faits par le Parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe depuis jeudi 13 juillet.
Selon des sources judiciaires, il s'agirait du garde du corps et du chauffeur du défunt.
L'enquête se poursuit au niveau de la police et de la justice.
A ce stade de l'instruction pré-juridictionnelle encore secrète, très peu de détails filtrent du dossier.
Cette affaire de meurtre, bien qu'impliquant l'utilisation d'une arme à feu, n'est pas menée par une juridiction militaire, tout simplement parce que « lorsqu'il y a corréité de l'infraction, la juridiction civile peut s'en saisir, conformément à l'article 135 de l'ordonnance relative à l'exercice des attributions d'officier et agents de police judiciaire près les juridictions des droits communs », expliquent des sources judiciaires.
D'après cette disposition, « à moins que la loi n'en dispose autrement, les procès-verbaux sont obligatoirement transmis au procureur de la République ou son représentant au parquet de grande instance dans le ressort duquel l'officier de police judiciaire exerce ses activités ».
Et à la fin de l'instruction, le parquet de grande instance appréciera la compétence. Mais en attendant, la police provinciale de Kinshasa détient les suspects.
Plusieurs chancelleries et organisations des droits de l'homme condamnent cet assassinat.
Elles plaident pour la célérité de l'enquête et pour que la lumière soit faite sur les circonstances de ce crime afin que justice soit réellement rendue.
Les autorités judiciaires et politiques de la RDC mesurant déjà la gravité des faits, tablent sur une enquête pluridisciplinaire avec la collaboration des services étrangers pour plus de transparence.