Thiès — Des organisations professionnelles agricoles et de la société civile se sont retrouvées vendredi à Thiès pour apporter leur contribution à l'élaboration d'une stratégie nationale d'atteinte de la souveraineté alimentaire.
Cette rencontre qui se tient au siège de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS) s'inscrit dans une série d'ateliers zonaux visant à recueillir, dans une démarche inclusive, les contributions de toutes les composantes du secteur agricole à l'élaboration d'un document stratégique pour une souveraineté alimentaire.
Une soixantaine de participants issus du Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), d'organisations de la société civile ainsi que des services techniques déconcentrés de l'Etat ont pris part à la rencontre, élargie aux élus territoriaux, et dont l'organisation a été appuyée par le Programme d'appui à la société civile (PASC), financé par l'Etat du Sénégal et l'Union européenne.
Il est important d'impliquer tous les secteurs de l'économie du Sénégal, à travers une démarche inclusive et participative, dans la production de ce document de politique agricole, a relevé le directeur régional du développement rural (DRDR) de Thiès, Abiboulaye Sidibé.
Au lendemain de la pandémie de Covid-19, la grève russo-ukrainienne est venue exacerber les difficultés économiques, a-t-il relevé. Le gouvernement du Sénégal avait mis sur pied le Plan d'action ajusté et accéléré (PAP2A), en vue de relancer l'économie nationale, notamment le secteur de l'agriculture au sens large, incluant l'élevage et la pêche.
Pour améliorer la participation des organisations professionnelles agricoles (OPA) et des organisations de la société civile, le CNCR avait organisé les 7 et 8 avril à Saly, un atelier national de mise à niveau sur l'état d'avancement du processus de formulation de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire au Sénégal, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, de l'Equipement rural et de la Sécurité alimentaire et avec l'appui du PASC.
Selon Malick Diop, directeur exécutif de la Plateforme des acteurs non-étatiques et coordonnateur du PASC, ce processus tâchera de faire ressortir les spécificités de chaque zone agroécologiques dans la mouture finale du document, qu'il s'agisse du Bassin arachidier, de la Casamance, de la vallée du fleuve, du Sénégal oriental ou de la zone des Niayes.
Après une collecte des contributions de tous les acteurs, le document en cours d'élaboration devrait être remis au gouvernement, durant l'année, selon le DRDR.