Madagascar: Transport aérien - Sainte-Marie s'ouvre à l'international

L'aéroport de Sainte-Marie est désormais certifié aéroport international. Un nouveau statut qui devrait renforcer considérablement le transport aérien sur l'île, escomptent les différents responsables.

Une aubaine pour le tourisme. C'est la conclusion sur toutes les lèvres lors de l'officialisation de l'obtention du statut international de l'aéroport Ravoraha, à Sainte-Marie. Le certificat attestation que l'aéroport de Ravoraha est désormais un aéroport international a été remis en main propre par le colonel Gervais Damasy, directeur général de l'Aviation civile de Madagascar (ACM), à Valery Ramonjavelo, ministre des Transports et de la météorologie, hier, en présence de Andry Rajoelina, président de la République.

"Nous attendions ce moment depuis si longtemps. C'est une réalité actuellement", se réjouit le locataire d'Iavoloha, dans un discours prononcé sur le parking de l'aéroport, noir de monde, hier soir. "L'aéroport est la porte d'entrée à Sainte-Marie, par laquelle les touristes arrivent pour visiter l'île. C'est la raison pour laquelle, au lendemain de la pandémie causée par la Covid-19, mettre aux normes internationales cet aéroport a été une des priorités pour relancer le tourisme", ajoute le chef de l'Etat. Même jubilation chez le ministre Ramonjavelo qui souligne que l'obtention de ce statut international intervient "80 ans après le premier vol à avoir atterri à Sainte-Marie".

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La tenue de l'événement en soirée n'est pas fortuite. La remise du certificat international de l'aéroport Ravoraha a, en effet, été c ouplée avec l'inauguration du balisage lumineux de la piste. A entendre les explications de Jean Germain Andrianiaina, directeur général de l'Aéroport de Madagascar (ADEMA), ces balises lumineuses qui longent la piste de l'aéroport Ravoraha est la cerise sur le gâteau dans la quête de son statut d'aéroport international.

Booster le tourisme

"Nous avons effectué un vol d'essai pour un atterrissage de nuit, hier [jeudi]. Tout s'est passé sans problème. Qu' importent les circonstances, malgré le climat changeant, les avions peuvent atterrir à n'importe quel moment à Sainte Marie. Que ce soit de jour ou de nuit", assure le patron de l'ADEMA qui n'a pas boudé son plaisir face à la presse, hier.

"En cas de panne d'électricité, nous avons deux groupes électrogènes de secours. Et même en cas de problème technique de ces groupes, nous avons deux onduleurs qui peuvent maintenir les balises allumées durant 20 minutes chacune", ajoute spontanément Jean Germain Andrianiaina, pour dire que l'ADEMA a mis le paquet afin d'éviter tout accroc. La réhabilitation du bâtiment, la clôture du domaine de l'aéroport, ainsi que la formation du personnel et des équipes d'intervention d'urgence, entre autres, ont été des étapes ayant mené jusqu'à la certification internationale.

Au total, 4 milliards 400 millions d'ariary ont été investis pour hisser Ravoraha au rang d'aéroport international. Une partie a été financée par le Pôle intégré de croissance (PIC). Le reste a été pris en charge par l'ADEMA sur ses fonds propres. "Nous allons maintenant inscrire cet aéroport à l'OACI [Organisation de l'aviation civile internationale] afin de le faire connaître dans le monde entier et ainsi attirer les compagnies internationales", affirme, du reste, le directeur général de l'ADEMA.

Amener les compagnies internationales à desservir la destination Sainte-Marie est justement le principal objectif des efforts pour l'acquisition de cette certification internationale. Une hausse du nombre des vols, surtout internationaux, cela est un indicatif de la hausse du nombre de touristes qui visitent l'île. "Nous savons tous que Sainte-Marie est à vocation touristique.

L'objectif est ainsi d'avoir des vols internationaux pour avoir plus de touristes", déclare ainsi Jean Germain Andrianirina. Comme l'indique le ministre Ramonjavelo, il y a encore des efforts à faire pour mobiliser les compagnies aériennes. Avant la crise sanitaire, il y avait quatorze vols par semaine à destination de Sainte-Marie. Actuellement, il n'y en a que trois. Afin de capitaliser un peu plus ce statut nouvellement acquis, l'ADEMA projette de rallonger jusqu' à 2 000 mètres la piste de l'aéroport Ravoraha. Ceci, afin de pouvoir accueillir des avions moyens porteurs. "Autrement dit, des avions qui peuvent rallier Sainte-Marie aux hubs régionaux comme Addis-Abeba ou Johannesburg", explique son directeur général.

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