Congo-Kinshasa: Tripaix/Ndjili - Il fait une révélation à son fils aîné peu avant son décès... il s'en suit un procès

15 Juillet 2023

Affaibli par la maladie et pressentant sa mort, Tshibuabua Betu avait confié à son fils aîné, Christopher Mukoko, le 19 février 2023, jour de son anniversaire, ses dernières volontés, lui demandant de se comporter en homme digne de ce nom tout au long de son existence ici

sur terre. Il avait révélé avoir laissé un enfant à Mpila, à Brazzaville, la petite Deborah, avait nié être le père biologique du cadet Julio. ....Il avait dit regretter que ses deux nièces et son frère ainé « zappent » ses appels.

Ayant dévoilé cette vérité cruelle sur le cadet, il avait changé de sujet et est hélas décédé le 21 février 2023, avait rapporté plus tard Mukoko aux juges lors de son audition en qualité de témoin.

Cette révélation est probablement à l'origine du procès intenté par Massamba , ami du défunt, au Tribunal de Paix de Ndjili contre Lukau, Daniel Mukoko et Aziza Ntumba, tantes et oncle paternel de Christopher, pour imputations dommageables et menaces de mort.

Cette affaire a été plaidée le mercredi 12 juillet 2023.

Priée d'ouvrir les « hostilités », le principal avocat du plaignant a signalé aux juges que le défunt Tshibuabua Betu et leur client avaient tissé des relations d'amitié et mis sur pied des projets communs, entre autres, une porcherie qui a fait flop. Il y a quelques mois, a- t-il noté, leur client avait croisé la prévenue Chouchou Lukawu au quartier 5, à Ndjili.

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Cette dernière avait proféré des menaces contre Bazin Massamba, l'accusant d'avoir empoisonné leur oncle pour continuer son copinage avec l'épouse du défunt.

Aziza Ntumba, la troisième prévenue, avait promis la mort à leur client, précisant qu'elle allait lui régler des comptes à Luanda. Selon ce juriste, la première prévenue était passée aux aveux. En somme, ces allégations avaient été confirmées le 7 juin 2023.

Daniel Mukoko, le second prévenu, s'était fait remarquer au lieu du deuil où il avait soutenu que le plaignant avait eu des relations intimes avec l'épouse du défunt et un enfant.

Ces allégations ont sali le plaignant, troublé sa sérénité car il se sent en insécurité et hésite à retourner en Angola où il a plusieurs activités.

Cet avocat a ajouté que la première prévenue avait avoué au Parquet que Massamba Bazin avait eu un enfant avec leur belle-soeur. Elle avait récidivé au Tribunal de Paix de Ndjili en disant que ces faits se sont répandus à Ndjili.

Ce juriste a affirmé que la veuve Nadine Bemaka, est victime de ce grossier montage. La veuve avait expliqué aux juges que Lukawu attise le feu et est la pièce maitresse de cette campagne malveillante.

Demandant aux juges de condamner les prévenus pour avoir sali l'honneur de leur client tout en le menaçant ouvertement, cet avocat a sollicité du tribunal des DI de l'ordre de 50000 dollars par individu et leur arrestation immédiate.

En réplique, la défense a fait observer aux juges que l'accusation a voulu forcer la main du ministère public. Se référant au doctrinaire Likulia, l'avocat des prévenus a fait ressortir l'élément « publicité » en matière d'imputations dommageables. Il a soutenu que Bemaka, qui avait témoigné récemment, n'avait pas fait allusion aux témoins. Les juristes ont comme soubassement la loi qui pour eux est comme la Bible.

De fil en aiguille, ce juriste en est venu au témoignage de Christopher Mukoko, qui avait paraphrasé le défunt, qui avait lâché n'être pas le père biologique de Julio..

Dans la foulée, il a martelé qu'il n'y a pas de méchanceté dans ces dires. En fait, une information circulait du vivant du Tshibuabua. Et cela a conduit indirectement à ce procès. Mais, il n'y avait pas de méchanceté du côté de la défense. Cet avocat a fait état d'une démarche probable de recherche de paternité.

Se servant d'un des téléphones d'un des trois prévenus, il en a extrait une vidéo probablement pour confirmer les allégations faites par leurs clients à l'endroit du plaignant.

Au finish, cet avocat a demandé aux juges d'acquitter ses clients. A l'en croire, le plaignant n'a subi aucun préjudice.

L'organe de la loi a demandé aux juges de retenir simplement la prévention sur les imputations dommageables et requis 6 mois de SPP à l'endroit des prévenus.

Le juge président a clos les débats, pris l'affaire en délibéré pour se prononcer dans le délai de la loi.

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