Le déficit budgétaire devrait enregistrer un allègement à 4,8% en 2023, compte de l'évolution des dépenses et recettes ordinaires et de celles des dépenses d'investissement représentant près de 6,5% du PIB durant la même année, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
"La situation des finances publiques devrait se caractériser en 2023 par la poursuite de l'amélioration des équilibres budgétaires en dépit du contexte économique difficile. Ainsi, la performance des recettes de l'Etat, soutenues par la dynamique des composantes fiscale et non fiscale, devrait compenser la hausse des dépenses ordinaires", indique le HCP dans le Budget économique exploratoire 2024.
Toutefois, cette situation demeure confrontée aux risques d'augmentation des dépenses relatives au soutien du pouvoir d'achat, relève la même source.
Au détail, les recettes ordinaires devraient afficher une évolution positive en 2023 pour atteindre 22,7% du PIB au lieu de la moyenne de 20,4% enregistrée entre 2014 et 2022, rapporte la MAP.
A l'exception du recul des recettes de l'impôt sur les sociétés (IS), qui ont marqué une progression remarquable en 2022, les autres composantes fiscales devraient profiter des hausses significatives des entrées au titre de l'impôt sur le revenu (IR), de la taxe intérieure de consommation (TIC), ainsi que de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane qui devraient s'améliorer en 2023.
Dans ce sillage, le HCP indique que les efforts de restauration des marges budgétaires devraient être consolidés également par la poursuite de la mobilisation des recettes non fiscales qui devraient atteindre près de 3,8% du PIB. Cette évolution serait attribuable à la hausse des autres recettes, notamment celles au titre des mécanismes innovants de financement.
Par ailleurs, les dépenses totales devraient avoisiner 27,9% du PIB, suite à la poursuite de l'orientation de la politique de l'Etat en matière de dépenses, notamment celles relatives aux mesures conjoncturelles pour faire face à la hausse des prix, aux réformes sociales, et à la promotion des investissements.
En effet, les dépenses ordinaires devraient s'établir à près de 21,4% du PIB, en augmentation de 2,1 points du PIB par rapport à la moyenne annuelle enregistrée entre 2014 et 2022. Ces dépenses devraient s'accentuer suite à la hausse attendue des dépenses des biens et services qui devraient atteindre près de 16,6% du PIB.
En revanche, les dépenses de la compensation reculeraient à 2,7% du PIB contre 3,2% du PIB en 2022, sous l'effet de la baisse des prix des matières premières sur le marché international notamment ceux du blé tendre et du gaz naturel.