Congo-Brazzaville: Santé - Le 'Réseau des consultants en mission' sensibilise aux maladies cardiovasculaires

Le Réseau des consultants en mission (RCM) a organisé, le 13 juillet à Brazzaville, en partenariat avec le cabinet DB Conseils, un atelier professionnel sur le thème : "Entreprises et Maladies cardiovasculaires ".

Les participants, en majorité des chargés des ressources humaines des entreprises et administrations, ont été édifiés, entre autres, sur la façon d'accompagner leurs personnels dans la prévention des maladies cardiovasculaires (MCV) en entreprise. Pour mieux cerner la problématique des MCV, trois exposés ont été développés par des médecins spécialisés. Il s'agit notamment de « l'hypertension artérielle et facteurs de risque cardiovasculaire en milieu de travail » par le Dr Patricia Atipo-Galloye Emvoulou; la « Prévention des MCV en entreprise », Informer-Dépister-Prévenir » par le Dr Kivié Ngolo Letomo; « Diabète de type 2, que faire en entreprise ? » par le Dr Farel Elilié Mawa. Considérés comme des tueurs silencieux, le diabète et l'hypertension artérielle sont les principales causes des MCV qui sont devenues une préoccupation nationale pour les entreprises et leurs salariés.

A travers ces exposés, les participants ont eu une connaissance des symptômes et des facteurs de risque d'apparition de troubles métaboliques et problèmes cardiaques. Spécialiste en hygiène et sécurité au travail, le Dr Patricia Atipo-Galloye Emvoulou a expliqué que près de 1, 8 milliard de personnes souffrent de la tension artérielle. Selon elle, les pays à faible revenu sont les plus touchés. Il s'agit de la première cause des décès prématurés au niveau mondial. « L'activité professionnelle a un impact sur sa survenue, surtout à travers ses composantes psychosociales et défavorables. Au Congo, la prévalence de l'hypertension artérielle en milieu du travail est de 35,5% », a indiqué l'experte en médecine du travail.

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Cardiologue, Kivié Ngolo Letomo a rappelé la nécessité de revoir la stratégie nationale prévalence des MCV. « Nous n'avons pas le choix, les ODD disent que d'ici à 2030 nous devons réduire la prévalence des maladies cardiovasculaires de 30%, mais lorsque nous voyons les statistiques, nous sommes sur une planche ascendante, le danger est là, nous devons revoir notre stratégie. Du coup, un programme de prévention des maladies cardiovasculaires s'impose », a-t-il conseillé.

Vaut mieux prévenir que guérir

Experte en ressources humaines, Vanelie Grâce Casseni, experte en ressources humaines, pense que la prévention contre les maladies cardiovasculaires est très importante dans une entreprise parce qu'elle permet de réduire les risques de santé. « Si nous n'avons pas d'employés en bonne santé, le rendement de l'entreprise prend un grand coup. La prévention des maladies au sein de l'entreprise permet d'éviter des catastrophes », a-t-elle souligné.

Michaël Mboungou-Kiongo estime qu'il était temps de développer ce genre de service de prévention des MCV au Congo. Il a regretté le fait que le Congo ne dispose que de quatorze médecins du travail sur près de trois mille entreprises basées dans le pays. « C'est un ratio véritablement faible qu'il va falloir changer en améliorant le nombre de médecins qui suivent ce type de maladies en entreprise. C'est un ballon d'oxygène qui arrive à point nommé pour que les maladies cardiovasculaires puissent être mises en avant, qu'elles aient une visibilité permettant une meilleure prise en charge », a commenté celui qui a été victime des AVC à deux reprises.

Le directeur associé du cabinet DB Conseils, Patrice Passy, a, de son côté, rappelé que cet atelier avait pour vocation de proposer aux entreprises une offre spécialisée par rapport au déficit constaté concernant le risque cardiovasculaire. « C'est ce qui nous a amenés aujourd'hui à concevoir le programme MCV et Entreprises où les spécialistes vont contacter les représentants des différentes structures pour leur proposer un programme qui va courir sur plusieurs années.

Ce programme consiste avant tout à faire un diagnostic de masse pour avoir sur le plan statistique des éléments qui permettent de mieux forger une réponse. Une fois qu'on a ces éléments on peut maintenant, selon les cas, proposer l'information, le dépistage et les différentes actions comme suivi et réinsertion de ceux qui ont été malades et qui veulent reprendre leur poste », a-t-il expliqué.

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