La grève de la faim entamée par René Capain Bassène et Omar Ampoï Bodian, contenus dans l'affaire "Boffa Bayotte", prend une tournure critique. René admis à l'hôpital pour des soins, après quatre jours sans manger ni boire, voit son poids tomber dangereusement. À l'âge de 44 ans, il ne pèse plus que 49 kg. Les deux co-détenus protestent contre leur emprisonnement qu'ils jugent arbitraire et le refus de leur demande de liberté provisoire.
L'affaire Boffa Bayotte a provoqué de vives émotions et des interrogations quant à l'impartialité du système judiciaire. Dans cette affaire, tous les accusés identifiés par le procureur comme auteurs directs du crime ont été acquittés, soulevant des doutes quant à la validité de la décision judiciaire. L'une des figures centrales de l'affaire, César Atoute Badiatte, a été condamné à perpétuité par contumace, mais cependant un accord de paix surprenant a été signé peu de temps après, le reconnaissant comme un général et chef d'état- major. César, chef rebelle du MFDC, continue d'évoluer librement, soulevant des questions quant à son éventuel blanchiment.
Pendant ce temps, Omar Ampoï Bodian et René Capain Bassène, condamnés à perpétuité aussi, croupissent en prison depuis près de six ans, accusés d'être les complices de César, alors même que tous les autres supposés auteurs directs ont été acquittés. Cette situation suscite des doutes quant à l'intégrité de la décision judiciaire et remet en question les principes fondamentaux de la justice. Les deux hommes se voient refuser la liberté provisoire, malgré l'absence de jugement en appel ou de libération, ce qui soulève des inquiétudes quant à l'équité de leur traitement.
La grève de la faim entreprise par René Capain Bassène et Omar Ampoï Bodian est un cri de protestation contre cette justice à deux vitesses et l'acharnement dont ils disent être victimes. Après seulement quatre jours de diète, sans boire ni manger, René, admis à l'hôpital pour des soins, a perdu dangereusement du poids. À 44 ans, il ne pèse plus que 49 kg, mettant ainsi en évidence les conséquences graves de leur protestation sur leur santé.
René Capain Bassène, journaliste d'investigation, est convaincu que "l'acharnement" dont il est victime vise à le réduire au silence, affirmant qu'il détient des secrets sur ceux qui le persécutent. Les autorités étaient en contact avec César depuis 2019 et auraient même signé cet accord de paix lors de leur huitième rencontre, ce qui soulève des soupçons quant à leur volonté de le protéger.
Face à cette situation alarmante, la famille de René Capain Bassène et Omar Ampoï Bodian, soutenue par l'organisation Vision citoyenne, avait tenu une conférence de presse le mardi 10 juillet à Lyndiane. Elle a fustigé l'injustice dont sont victimes leurs parents et attiré l'attention du public sur leur situation préoccupante. Cela, même si elle magnifie l'accord de paix signé.