Plusieurs localités du territoire de Lubero (Nord-Kivu) sont, depuis quelques mois, sous occupations des miliciens.
Ces assaillants profitent de l'absence des FARDC pour y exploiter des minerais dans les différents carrés miniers.
Au Sud-Ouest de Lubero par exemple, au moins 75 % du groupement Tama ou encore 95 % du groupement Itala sont occupés par le Front patriotique pour la paix/armée du peuple (FPP/AP).
Dans sa partie Nord-Ouest, l'Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) occupe au moins 8 villages de la chefferie des Baswagha .
De leur côté, les groupes Maï-Maï « Léopards » et « Ngolenge » se partagent l'occupation de 13 villages sur la côte Ouest du Lac Edouard.
Les Maï-Maï Simba, Kifagiyo et l'Union des Patriotes pour la Libération et la Démocratie occupent au moins vingt villages dans le secteur de Bapere.
La société civile du territoire de lubero parle d'une situation qui affecte l'économie de la région.
« L'on enregistre plusieurs conséquences socio-économiques notamment : l'abandon des unités de production comme les champs, les activités d'élevage, des plantations et les carrés miniers. Les échanges commerciaux sont paralysés, les villages incendiés ou abandonnés et la non-scolarisation des enfants », s'est plaint le président de la société civile de Lubero, Georges Katsongo.
Contacté, l'administrateur du territoire de Lubero, colonel Alain Kiwewa confirme ces informations et plaide pour le déploiement de l'armée dans ces zones.