Madagascar: Antsiranana - Vers la réduction du délai de dédouanement

Tous les usagers du port d'Antsiranana se sont réunis pour la première fois, jeudi, avec les agents de la Douane. Cette réunion qui devrait se tenir deux fois par an, servait à identifier les problèmes liés au dédouanement, à l'exportation et à l'importation.

Les usagers du port d'Antsiranana, comprenant les importateurs, les exportateurs, les transitaires ou déclarants, les consignataires, les banques primaires, les manutentionnaires, les magasiniers, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), Gasynet, ont tenu une première réunion avec les agents de la douane, conduits par le receveur Russel Beankinana.

C'était hier dans la grande salle de la CCI. Ces participants doivent se réunir au moins deux fois par an. Cette rencontre d'une demi-journée avait pour objectif d'identifier les problèmes liés au dédouanement, à l'exportation et à l'importation des marchandises, et d'y apporter des solutions, mais aussi à la mise en oeuvre de la politique générale de l'État dans le Velirano 13.

Ce défi est placé sous le slogan « La douane, une administration innovante, responsable, partenaire de l'émergence du pays ». Ainsi, cette réunion a été axée sur le partage d'informations, le rappel des lois et règlements en vigueur que certains ont oublié. Ensuite, l'occasion a permis à la douane d'Antsiranana de se pencher sur l'amélioration de la méthode de travail.

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En fait, le receveur a pris son temps pour expliquer amplement les missions de l'administration douanière. Citons, entre autres, la combinaison de la rapidité avec le contrôle avant, pendant et après le dédouanement, la réduction du délai de dédouanement, la sanction des fraudes douanières et le renforcement de la lutte contre la corruption. « Les douanes ont le devoir de déterminer et de résoudre tous les facteurs de blocage aux opérations de dédouanement, au niveau local ou avec les services centraux . Elles encouragent et accompagnent les importateurs et les exportateurs à augmenter leur volume d'opérations dans le respect des lois et des règlements en vigueur», affirme le receveur dans son intervention.

100% scanning

Selon lui, l'acquisition des financements dépend essentiellement de l'augmentation des recettes douanières. Donc, le retard sur le délai de dédouanement crée un obstacle pour l'obtention de ces financements. L'intervenant n'a pas omis de citer un cas qui a éclipsé les performances des douanes d'Antsiranana. C'est pourquoi, la direction générale des Douanes a déployé des efforts pour réduire le délai de dédouanement qui est normalement de quarante-huit heures pour le transport maritime et vingt-quatre heures pour l'aérien.

Le délai débute au moment de la déclaration d'enregistrement et se termine par la constatation de sortie. En outre, le service des Douanes d'Antsiranana mettra bientôt sur les rails un nouveau projet appelé « 100% scanning ». Il s'agit de faire passer au scanner toutes les importations au moment du débarquement. Actuellement seules 10% des marchandises ciblées passent par le scanner. Mais pour ce faire, la douane d'Antsiranana sera dotée, en septembre ou octobre, d'un nouveau scanner performant pour remplacer celui qui existe actuellement au port.

Selon les explications, certes, son utilisation pourrait engendrer des coûts supplémentaires pour les opérateurs, mais les avantages sont nombreux, pour ne citer que la question du temps, car ce nouveau système accélère la mainlevée des marchandises. De plus, c'est un remède efficace pour lutter contre la fraude douanière, que ce soit sur un circuit jaune ou sur un circuit rouge. Cela signifie que la tentative de fraude sera réduite.

Recettes satisfaisantes

L'on a su, lors de cette réunion des opérateurs de dédouanement au port d'Antsiranana, que la prévision de 37 milliards d'ariary pour l'année 2023 est maintenant atteinte à 60%. Il serait, de ce fait, possible d'atteindre les 125% d'ici au 31 décembre. Russel Biankinana a saisi l'occasion pour exhorter tous les opérateurs à ne pas hésiter à exporter et à importer des marchandises, car les douanes ont déjà déployé beaucoup d'efforts pour le faciliter. Il a essayé de les convaincre de ne pas croire aux rumeurs, car l'augmentation de la valeur de l'ariary dépend du nombre d'exportations. « Si les bateaux viennent à Madagascar pour débarquer les marchandises importées, il est sûr et certain que le fret augmentera», affirme-t-il.

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