En République démocratique du Congo (RDC), les principales organisations de défense des droits de l'homme comme ACAJ, ASADHO ou encore JUSTICIA ASBL, préoccupées par le climat politique très tendu à cinq mois des élections générales, ont adressé un mémorandum au président de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH), Paul Nsapu.
Ces organisations de défense des droits de l'homme demandent au président de la CNDH d'intervenir auprès du gouvernement pour faire cesser les arrestations et détentions illégales qu'opèrent l'Agence nationale des renseignements (ANR) et le Service de renseignements militaires (DEMIAP).
Joint par RFI, maître Hubert Tshiswaka Masoka, directeur général de l'Institut de recherche en droits humains (IRDH), précise que l'objectif poursuivi par ces figures de la société civile est de décrisper le climat politique : « Nous lui avons demandé qu'il fournisse un effort, dans le cadre de son mandat, de participer à décrisper la situation politique qui est très tendue avant les élections. La Commission nationale des droits de l'homme devrait utiliser des voies et moyens politiques pour revoir les dossiers emblématiques de ces politiciens qui sont en détention. Nous avons soulevé particulièrement la situation de Salomon Kalonda d'Ensemble pour la République, la situation de Franck Diongo qu'on a libéré aujourd'hui [le samedi 15 juillet, NDLR]. Mais nous avons aussi soulevé la question de [Fortunat] Biselele qui est en détention. Et en annexe, nous lui avons donné une longue liste de personnes qui sont détenues, soit à l'ANR [l'agence nationale des renseignements, NDLR], soit à la DEMIAP [le service de renseignements militaires, NDLR]. Alors la recommandation, c'est d'user de son mandat légitime, établir des rapports urgents et parler avec le président de la République et les institutions compétentes pour décrisper la situation politique, avant les élections, et éloigner cette violence qui est prévisible. »