L'Assemblée nationale du Bénin est installée depuis le 12 février 2023, mais la désignation des députés devant siéger dans les commissions permanentes n'est pas terminée. L'opposition tient à être bien représentée et à ne pas se contenter des seconds rôles dans un parlement où elle est minoritaire, avec 28 sièges sur 109. La première répartition ne lui a pas plu et elle l'a contesté devant la Cour constitutionnelle. Le camp Talon a eu la même démarche, dénonçant l'attitude des élus du parti Les Démocrates. La cour a tranché jeudi 13 juillet en sommant l'opposition de prendre ce qu'on lui propose avant le 20 juillet.
Le président du groupe parlementaire Les Démocrates, Nourenou Atchade, qualifie la décision de la Cour constitutionnelle de « politique ». Elle n'a rien avoir avec la loi, selon lui.
Les Sages veulent mettre un terme au feuilleton sur la composition des commissions permanentes de l'Assemblée nationale. L'arrêt rendu ordonne aux députés de l'opposition d'accepter au plus tard jeudi 20 juillet les postes de secrétaires que la mouvance lui a proposés au sein des cinq commissions. Le cas échéant, ces postes reviendront aux deux partis de la mouvance. En clair, si l'opposition renonce, elle ne sera pas du tout représentée au sein des cinq commissions : lois, finances, plan, éducation et relations extérieures.
« C'est une incongruité », fulmine un responsable du parti Les Démocrates. Les poids lourds du parti se sont réunis dimanche 16 juillet. Selon nos informations, il y aura une seconde rencontre élargie à tous les députés du parti pour prendre une décision. Le parlement ouvre d'ailleurs, ce lundi 17 juillet, une session extraordinaire le sujet.