Tunis — La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, sont attendus ce dimanche à Tunis. A l'agenda : finaliser un accord prévoyant des aides à la Tunisie pour lutter contre la migration irrégulière.
La Commission européenne et la Tunisie signeront, dimanche, un accord pour une action "communautaire de soutien", selon l'agence de presse italienne Nova qui a précisé que Giorgia Meloni sera présente dans le but de "donner un signal important à la Tunisie en faveur de la stabilité et de la croissance du continent africain".
Citant la porte-parole de la Commission européenne, Dana Spinant, l'agence de presse italienne indique que Meloni, Von der Leyen et Rutte rencontreront le président Kaïs Saïed. Les trois responsables européens devraient, selon la même source, poursuivre les discussions autour du partenariat global en négociation depuis leur dernière visite en Tunisie le 11 juin 2023.
Ce partenariat européen, qui comporte aussi un renforcement des liens économiques et commerciaux et une coopération en matière d'énergie verte, est assorti d'un soutien financier s'élevant à plus d'un milliard d'euros - dont 900 millions de prêts, rapporte des médias européens.
De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a souligné que "l'Italie a travaillé dur pour parvenir à l'accord, qui représente un engagement financier utile à la Tunisie pour faire face avec sérénité aux réformes nécessaires et être un protagoniste dans la lutte contre les trafiquants d'êtres humains".
Pour sa part, le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinás, a révélé que l'accord entre l'UE et la Tunisie sera signé le dimanche 16 juillet. Cité par l'agence de presse italienne ANSA, le responsable européen a fait savoir que l'accord est un pack portant sur la lutte contre les trafiquants. Il permettra, a-t-il dit, aux jeunes tunisiens, pour la première fois, de s'offrir une vie meilleure et de ne plus faire confiance aux trafiquants, c'est-à-dire, de ne plus choisir de migrer clandestinement vers l'Europe.
Le 11 juin dernier, dans une déclaration à la presse, au terme de leur rencontre au palais de Carthage, avec le président Kaïs Saïed, la Présidente de la commission européenne, la cheffe du gouvernement italien et le Premier ministre néerlandais ont affirmé travailler avec la Tunisie sur un train de mesures qui repose sur cinq piliers, à savoir le développement économique, les investissements et le commerce, l'investissement dans le secteur de l'énergie propre, la collaboration dans le cadre d'un partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants et enfin la promotion des programmes d'échanges d'étudiants et le développement de nouvelles compétences utiles à la modernisation de l'économie tunisienne.