Le député national élu de Goma (Nord-Kivu), Jean-Baptiste Kasekwa a rapporté, samedi 15 juillet, son refus de déposer sa candidature à la députation nationale sans la libération de Masisi et Rutshuru des mains du M23.
Il l'a dit au cours d'une conférence-débat qu'il a animée devant les partisans de la plate-forme LAMUKA, à Goma
« Au fur et à mesure que les élections chaotiques continuent, la situation, après les élections, se détériorent davantage. Moi je vais déposer ma candidature, lorsque le gouvernement et la CENI auront répondu à trois conditions. La première c'est la libération de Masisi et de Rutshuru », a fait savoir Jean-Baptiste Kasekwa.
Il estime qu'avec la présence de « 47 000 hommes armés au Nord-Kivu », il est possible de libérer Rutshuru et Masisi, s'il y a la volonté du pouvoir en place et de la communauté internationale.
Cet élu de l'opposition est d'avis que « laisser Masisi et Rutshuru entre les mains des rebelles constitue une escroquerie électorale.
Jean-Baptiste Kasekwa exige également le retour des déplacés de Masisi et de Rutshuru, dans leurs milieux d'origine et l'audit du fichier électoral avant qu'il se présente aux élections.
Selon lui, l'actuel fichier électoral de la CENI, comme celui de 2018, compte au moins 10 millions des fictifs, représentant au moins 46% de l'électorat.
Une centaine de partisans de LAMUKA, en particulier ceux du parti ECiDé, ont assisté à cette conférence-débat axée sur « les défis d'un processus électoral mal engagé dans le contexte de guerre et de l'Etat de Siège au Nord-Kivu et en Ituri ».