Dans une adresse d'un responsable, l'institution somme l'enseignant de présenter un certain nombre de documents de conformité à l'instar de ses diplômes. L'enseignant de Philosophie, Fridolin Nke et l'Université de Yaoundé 1 (UY1) chantent en gammes dissonantes. La note, non datée, intitulée « mise au point », signée du chef service de l'information et des conférences, Dubois Onana, vient mettre le feu aux poudres.
Le chef de service instruit l'enseignant de déposer dans des brefs délais, une copie certifiée de l'acte de naissance, une attestation de présentation des originaux des tous les diplômes universitaires, un CV détaillé dûment signé comportant le cursus académique de chaque année après le baccalauréat, une attestation d'authentification de tous les diplômes nationaux et étrangers, un certificat ou une attestation d'équivalence délivrée par la Commission nationale des Equivalences, des copies certifiées de tous les diplômes après le baccalauréat.
Il mentionne que cette mesure visée s'inscrit dans un processus d'assainissement du fichier des ressources humaines académiques, engagé par le recteur de l'UY1. Le crime de l'enseignant du département de philosophie, étant d'avoir « entrepris une campagne de délation, diffamation, injures, calomnies et menaces dans les réseaux sociaux, à l'endroit des autorités de la République et du Recteur de l'UYI en particulier », rappelle Dubois Onana. Ajoute que cette campagne de dénigrement est perpétrée « en des termes d'une grossièreté indigeste et indigne d'un prétendu intellectuel de son rang ».
Joint au téléphone, l'enseignant déclare que cette note est belle et bien officielle. Mais qu'il est en face d'une cabale visant à le museler, qui ne va pas prospérer. Précise que l'enjeu pour des dirigeants de l'UY1 qu'il qualifie de « plaie pour l'université camerounaise et qu'il va falloir soigner », est de tenter d'annuler la décision qui le recrute à l'université en 2015.
Fridolin Nke indique par ailleurs qu'il avait été déjà élargi par le tribunal administratif et par la Cour suprême après une accusation « imaginaire en 2016 » de harcèlement sexuel sur une non étudiante ; avec conséquence de deux ans sans salaire.