Ile Maurice: Hippisme - Pourquoi on a forcé Allet à s'en aller...

La nouvelle a été communiquée vendredi. La Personal Management Licence (PML) de l'entraîneur Vincent Allet a été révoquée par le board de la Gambling Regulatory Autority (GRA). D'où le retrait de tous ses partants à l'occasion de la 17e journée hier. On évoque une lettre envoyée à Allet, énumérant les raisons de cette sanction. Que contient cette lettre ? Quelles sont, désormais, les options pour cette écurie comprenant 30 chevaux ?

Tout aurait commencé avec la demande d'un training fee aux entraîneurs. Un montant de Rs 1 000 par cheval au lendemain de la mise en place, selon People's Turf PLC (PTP), «de 200 tonnes de sable sur la petite piste». On pourrait encore aller plus loin dans le temps en évoquant les différences de points de vue entre Vincent Allet, connu pour son caractère bien trempé, et Jean Michel Lee Shim, dont on se passera de présentation.

«Un cheval coûte Rs 30 000 chaque mois ! Et d'un coup on nous impose une réduction aberrante de stake money où un cheval doit gagner trois courses par mois pour honorer ses keeps ! Ce qui est impossible. Comment osent-t-ils demander un training fee ? Ils font vraiment la pluie et le beau temps au Champde-Mars. Ce n'est plus tenable !» dira un proche de Vincent Allet.

Une vidéo TikTok dans laquelle on attend une voix attribuée à Vincent Allet tenir des propos orduriers envers une autre voix, cette fois attribuée au CEO de PTP, Khulwant Ubheeram, ainsi qu'envers Jean Michel Lee Shim a fait le tour des messageries instantanées ces derniers jours.

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Ce désaccord lié au training fee devait prendre un autre tournant lorsque Vincent Allet se serait rendu dans les locaux de PTP en compagnie de bouncers samedi dernier. C'est du moins ce qu'un officiel de PTP a déclaré : «Allet s'est rendu dans des endroits interdits d'accès au public avec ces personnes. Son attitude envers les officiels de PTP était menaçante !» a, pour sa part, affirmé un entraîneur proche de PTP. La GRA aurait reçu une lettre de PTP, avec comme signataire le CEO Ubheeram, dans laquelle l'attitude et les agissements de l'entraîneur Allet a été décriée. A noter que ce dernier est resté injoignable pour affirmer ou infirmer ces accusations.

La presse n'est pas en possession de la lettre envoyée à Allet, où la GRA justifie sa décision mais il s'avère que les incidents au bureau de PTP samedi dernier, ainsi que la fameuse vidéo TikTok, comptent bel et bien parmi les raisons derrière le retrait de la PML d'Allet. Un avocat explique que la GRA est, selon la loi qui la régit, capable de retirer avec effet immédiat la PML d'un licencié en cas de faute grave. Si la faute n'est pas conséquente, la GRA demande au principal concerné de venir d'abord expliquer pourquoi sa licence de devrait pas être révoquée. «La faute a dû être sévère», admet l'avocat.

Un proche de Vincent Allet - le même cité plus haut - explique ne pas être au courant du fait que Vincent Allet était accompagné de bouncers. «Je regarde les courses au MTC, pas à PTP», lâche-t-il. Il dira, par contre, que Vincent Allet a peut-être voulu se protéger des agents de sécurité privés de PTP. «Le CEO de PTP se fait accompagner d'un bouncer à chaque déplacement dans l'enceinte de PTP ! Pourquoi n'a-ton pas questionné la décision de ce même CEO de faire son point de presse avec plusieurs agents de sécurité ? A-t-il voulu intimider la presse ?»

Vincent Allet aurait été en consultation avec ses hommes de loi jusqu'à tard dans la nuit de vendredi. Il se dit qu'une injonction sera demandée en cour, invoquant une décision ultra vires - au-delà des pouvoirs - de la part de la GRA. Sera aussi mis en avant durant le hearing éventuel : l'investissement des propriétaires de 30 chevaux ainsi que l'effet sur la santé de ces coursiers qui ont été nourris et entraînés pour courir. Si la cour accepte l'injonction, Vincent Allet pourra faire courir ses chevaux jusqu'à ce qu'on statue sur le cas.

Du côté de la GRA, on dit avoir pris connaissance de la démarche de Vincent Allet. Il n'est pas à écarter que l'institution régulatrice de jeux émettent une injonction

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