Centrafrique: Début relativement animé à Bangui de la campagne pour le référendum du 30 juillet

Vue aérienne de la ville de Bangui.

En République centrafricaine, la campagne électorale en vue du référendum constitutionnel du 30 juillet 2023 a débuté le 15 juillet. À Bangui, capitale du pays, elle est particulièrement animée entre partisans du « oui », ceux du « non » et ceux qui appellent au boycott de ce scrutin. Reportage.

En Centrafrique, la campagne référendaire a été lancée le 15 juillet 2023 à Bangui, malgré le boycott d'une partie de l'opposition. Sans surprise, le Mouvement coeurs unis (MCU) du président Faustin-Archange Touadéra et ses alliés tiennent des meetings animés.

Face à eux, on trouve deux partis de l'opposition, à savoir le Mouvement démocratique pour le renouveau centrafricain (MDREC) de Joseph Bendounga et l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), de Michel Amine. Les autres opposants, réunis au sein du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), boycottent la campagne et le scrutin qu'ils qualifient de mascarade.

Au bord des routes et sur des panneaux publicitaires, des messages liés au référendum

À Bangui, l'atmosphère de campagne se fait ainsi déjà sentir. Des centaines de partisans du MCU organisent des meetings dans les lieux publics et des carnavals dans les rues de la capitale. Au bord des routes et sur des panneaux publicitaires, on peut voir des messages liés au référendum.

Ici, au quartier Boy-Rab, Romain soutient la nouvelle Constitution proposée par le pouvoir : « Nous, nous avons décidé de soutenir le chef de l'État pour la simple raison qu'il y a des manquements dans la Constitution centrafricaine, et maintenant, il nous a donné le top pour la modification. Certainement, ça va changer beaucoup de choses. »

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« Nous n'allons prendre part ni à la campagne, ni au scrutin »

Au centre-ville, Samuel Bissafi, directeur de cabinet de l'UNDP, l'un des partis de l'opposition qui appelle ses militants à voter « non » au référendum, affirme : « La position de l'UNDP, l'analyse de tout ce document, nous pousse à dire "non". Non à une dérive dictatoriale qui va donc replonger le pays dans ce qu'on appelle le chaos. »

Mais dans certains quartiers de Bangui, à l'exemple de Fatima, les militants BRDC maintiennent le mot d'ordre de boycott. Élisée est l'un d'eux : « Nous n'allons prendre part ni à la campagne, ni au scrutin, et tout ce que nous ferons après, c'est pour dire au peuple centrafricain de ne pas y participer. »

Ouverte le 15 juillet, la campagne prendra fin le 28 juillet, deux jours avant le scrutin.

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