Congo-Kinshasa: Nouvelles attaques dans le Mai-Ndombe, l'ONU pointe une «crise humanitaire croissante»

Les violences se poursuivent dans l'Ouest de la RDC, où un conflit intercommunautaire s'est propagé à plusieurs provinces depuis plus d'un an. « En dépit de leur éloignement du long du fleuve, les assaillants Mobondo se montrent encore actifs dans certaines localités où ils continuent à semer la désolation », constate le gouvernement. La semaine dernière, plusieurs attaques ont été attribuées à ces miliciens, provoquant de nouveaux déplacements de populations. L'ONU s'inquiète d'une nouvelle crise humanitaire à long terme.

Selon le compte-rendu du dernier Conseil des ministres, sur les 140 villages du territoire de Kwamouth, 74 sont sous la menace des assaillants Mobondo. Une dégradation de la situation sécuritaire qui alarme les élus de la région, dont le député national Guy Musomo. Selon lui, lors de la dernière attaque jeudi 13 juillet, les miliciens étaient au nombre de 400. Un chiffre confirmé par un chef de village.

Il y a quelques jours, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) s'était aussi inquiété des effets de ce conflit qui dure depuis plus d'un an maintenant à l'Ouest du pays et qui touche quatre provinces : le Mai-Ndombe, mais aussi le Kwilu, le Kwango et Kinshasa. Ocha évoque « une crise humanitaire croissante ».

Au total, selon l'organisation onusienne, « plus de 3 000 civils ont été tués » depuis le début des violences, et plus de « 160 000 personnes ont fui leur village en quête de sécurité ». Autre conséquence de cette dégradation sécuritaire : les opérations d'enrôlement des électeurs pour les scrutins du mois de décembre ont déjà été reportées à deux reprises. Les autorités assurent de leur côté que les opérations des forces armés se poursuivent « sans désemparer ».

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