Le Maroc n'est pas épargné par les températures extrêmes de cet été 2023. Ces dernières semaines, le thermomètre atteint régulièrement les 47-48 degrés dans plusieurs provinces du pays. Depuis dimanche 16 juillet, et jusqu'en début de semaine prochaine, le royaume connait à nouveau un épisode caniculaire, avec des conséquences économiques potentiellement importantes, puisque l'agriculture est l'une des principales ressources du pays.
Dans la région du Souss Massa, dans le centre-ouest du Maroc, les températures dépasseront les 45 degrés pour la troisième fois en quelques semaines. Dans ces provinces, dont partent 70% des exportations agricoles du royaume, les hausses de températures font souvent craindre une menace sur les récoltes. La peau des fruits peut ainsi jaunir, voir brunir sous l'effet des rayons du soleil qui peuvent également affecter le développement du produit, et donc réduire sa valeur à la vente.
Face a ces risques, plusieurs stratégies ont été mises en place. Pour lutter contre les effets des rayons du soleil, les producteurs placent notamment des filets de protection au-dessus des arbres ; un mécanisme efficace mais aussi très couteux.
Autre problème : même si ces régions sont habituées aux fortes températures, elles sont devenues très consommatrices en eau, notamment pour les exploitations fruitières. Le stress hydrique est donc une question majeure, car le manque d'eau impacte durablement les arbres producteurs qui perdent rapidement en productivité.
Ainsi, pour prévenir l'assèchement des nappes phréatiques et garantir l'accès à l'eau potable, le royaume mise sur les stations de dessalement d'eau de mer, afin d'irriguer les cultures et alimenter les foyers marocains. Onze stations sont actuellement en service, et 16 autres devraient être mises en place d'ici 2030.