La Coalition nationale Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) Guinée a organisé ce samedi 15 juillet 2023 à Conakry, un atelier de partage et de validation de l'étude portant sur la publication des contrats miniers en République de Guinée.
Selon les organisateurs, l'objectif de cet atelier est de valider l'étude commandée par la coalition Publiez Ce Que Vous Payez sur l'état de la publication des contrats miniers en République de Guinée de Guinée.
Spécifiquement, l'atelier a consisté à faire valider par les participants l'étude sur la publication des contrats miniers en République de Guinée; Prendre en compte les avis et les recommandations formulées par les participants; Produire une déclaration commune de la société civile sur la publication des contrats miniers en République de Guinée.
Au terme de cette étude, les résultats attendus sont entre autres, l'étude sur la publication des contrats miniers a été validée; Les recommandations et les avis des participants ont été intégrées; Une déclaration commune de la société civile sur la publication des contrats miniers a été rédigée et publiée.
Prenant la parole, Docteur Alpha Abdoulaye Diallo, président de la coalition Publiez Ce Que Vous Payez Guinée a dit que l'objectif de cette rencontre est de partager un rapport sur l'état des lieux sur la divulgation des contrats, licences et permis miniers en République de Guinée conformément à la norme ITIE 2019.
« La Guinée a été citée comme exemple de par le monde dans le cadre de la publication des contrats. Donc, il est important que le pays puisse garder le cap surtout que les autorités au plus haut niveau voire le président de la transition a réitéré l'engagement de la Guinée à appuyer la mise en oeuvre de l'initiative pour la transparence dans les industriesextractives (ITIE). Donc, il est important que la société civile(PCQVP) puisse accompagner l'ITIE garder le cap dans le cadre de la publication des contrats et que la Guinée soit toujours citée en exemple et que l'évaluation en 2024, que notre pays se positionne comme étant leader dans le cadre de la transparence et la publication des contrats miniers dans la sous région pour ne pas dire dans le monde entier« , a indiqué le patron de PCQVP Guinée.
De son côté, le consultant Barry Oumar, doctorant à l'universalité de Lyon a fait savoir que cette étude commandée par la coalition PCQVP Guinée porte sur le cas de la mise en oeuvre de la divulgation des contrats en République de Guinée et son impact sur la future évaluation de la Guinée en avril 2024.
« Dans l'étude, on a fait un état des lieux sur le cadre réglementaire, le cadre juridique applicable à la question de la publication des contrats. Là, nous avons rappelé les exigences de l'ITIE, les dispositions juridiques du code minier notamment notamment l'article 18, l'article 30, l'article 217 qui réglementent la question de la publication des contrats et la transparence dans le secteur minier. Dans l'étude, nous avons aussi rappelé la mise en oeuvre de ces exigences notamment les différents acquis de la Guinée, les performances que la Guinée avait obtenu par le passé. Nous avons également remarqué qu'à partir de 2021, les performances de la Guinée ont commencé à se dégrader. Le pays a perdu beaucoup de points. Ces contre-performances s'expliquent entre autre par le manque de divulgation d'un certain nombre de contrats miniers, les difficultés techniques liés à la publication des contrats mais aussi le manque d'une liste actualisée exhaustive de tous les titres et contrats miniers en République de Guinée », a-t-il expliqué.
Bachir Camara, secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie a dit que cet atelier est très important pour son département mais aussi pour le pays à travers la divulgation et la mise à disposition des contrats à l'ensemble des institutions, des investisseurs qui en auront besoin ou encore le monde entier.
« Ce de là qu'on va se distinguer par rapport à notre transparence dans le secteur minier. Donc, cet atelier ayant eu la capacité d'identifier les points de faiblesse sur lesquels on doit s'atteler très bientôt au vue des évènements qui vont arriver. C'est-à-dire l'évaluation de la Guinée. Je pense que c'est important pour nous que cet atelier soit un point de départ pour voir qu'est ce qu'on peut faire d'ici la date de l'évaluation« , a-t-il renchéri.