Madagascar: Secteur TIC - Plus de 400 entreprises créées en 3 ans

Une croissance à double tranchant. Madagascar a connu une explosion remarquable dans le secteur des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ces dernières années, avec plus de 400 nouvelles entreprises créées en seulement trois ans, selon les chiffres présentés par Adriannie Tamoha, directeur des services aux investisseurs à l'Economic development board of Madagascar (EDBM).

Cette croissance est tirée par des avantages comparatifs tels que des connexions Internet parmi les plus rapides du continent africain, un taux de pénétration de l'internet en hausse de 12,59 %, une couverture nationale 3G à 78 % et 4G à 46 %, ainsi qu'un taux de pénétration de la téléphonie mobile à 46,58 %. Cette croissance a été renforcée par des avantages compétitifs tels que des coûts d'électricité très bas, inférieur à 0,2 dollar le kilowattheure, des loyers mensuels allant de 10 à 15 dollars par mètre carré et des salaires moyens compris entre 200 et 600 dollars par mois. Des chiffres bien en deçà des standards internationaux. Cependant, les problèmes d'infrastructures et de fiabilité de l'électricité persistent. D'ailleurs, cette floraison d'entreprises est principalement portée par des capitaux étrangers.

Bien que cela puisse apporter des emplois et de la valeur ajoutée à l'économie malgache, les profits sont rapatriés en dehors du pays. L'EDBM a désigné Intelcia, Webhelp, Teleperformance et Outsourcia comme ambassadeurs du secteur. Avec l'annonce récente de la libéralisation totale des télécoms, ils jouent un rôle clé pour rassurer et par la suite attirer les investisseurs étrangers.

%

Comme on peut le constater, les compétences en business process outsourcing, notamment les centres d'appel priment dans le tissu numérique malgache. Cependant, les investisseurs locaux semblent avoir du mal à déverrouiller leur potentiel d'investissement. On déplore un faible transfert de technologie de la part des enseignes étrangères.

Les entreprises locales convergent plutôt vers le marché du développement web et de création de sites de commerce en ligne, absorbant quasiment tous les étudiants sortants d'écoles d'informatique. Mais le secteur est dominé par l'informel. Ils sont près de 85 000 travailleurs informels dans les services de développement web, de rédaction web, de traduction, de design et graphisme et dans le community management, contre 23 000 formellement enregistrés.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.