Après l'intervention du chef de l'État, hier soir, on n'est mieux fixé sur la suite des événements qu'auparavant. C'est un véritable plaidoyer qu'il a fait pour défendre le bilan de son quinquennat en présence d'une assistance de notables et de personnalités du régime.
Les Malgaches ont été submergés par les chiffres et les statistiques présentés et ont finalement eu une perception diffuse de la réalité actuelle.
Un plaidoyer du chef de l'État
Le président de la République qui est encore en fonction a, dans un premier temps, répondu aux multiples interrogations qui lui ont été adressées et auxquelles il a répondu avec une certaine habileté. Ce fut avec des chiffres qu'il a réfuté ceux avancés par les journalistes. Toutes les réparties du chef de l'État semblent clouer au pilori ces derniers ont été saluées par l'assistance.
Le taux de pauvreté, l'inflation, le mauvais état des routes, les difficultés de la Jirama, tous les problèmes ont été évoqués. Les réponses ont été faites parfois avec véhémence, mais elles n'ont pas toutes convaincu. Le président a réussi, cependant, à désamorcer les critiques virulentes qui lui ont été adressées. Il a évité soigneusement de parler de promesses à faire car, a-t-il dit, ce sont les réalisations avant la fin de son mandat qu'il faut évoquer. Chaque interviewer a continué à lui rappeler les réalités auxquelles les Malgaches sont confrontés.
Il a affirmé qu'il a une vision stratégique de ce qui doit être accompli pour le pays. A titre d'exemple, il a parlé de l'autoroute reliant Antananarivo-Toamasina qui permettra aux usagers de faire des économies de carburant. Il a touché un mot des Jeux des Îles dont il a la ferme conviction de leur réussite. Mais c'est vers la fin de l'entretien qu'a été abordée la question de la nationalité française acquise par naturalisation. Il s'est défendu avec une certaine conviction de son amour de la patrie sous les applaudissements de l'auditoire.