Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a lancé, ce samedi 15 juillet, un « appel ultime à la renaissance de la justice voulue et attendue de tous, une justice qui assure et rassure, particulièrement en cette période charnière de consolidation de notre jeune et précieuse démocratie ». Il a lancé cet appel à l'occasion de l'ouverture de la session de formation de 2500 nouveaux magistrats civils et militaires.
« Sans la justice, il n'y a pas de développement possible. Comme pour dire que l'absence de la justice est une banalisation du mal. Mais un système judiciaire efficace est un moyen de dissuasion et de paix », a indiqué le chef de l'Etat.
Le Président Félix Tshisekedi rappelle que les questions lancinantes de la corruption et de l'impunité des criminels ainsi que sur les autres antivaleurs qui, généralement, accentuent la descente aux enfers du pays. Dans ces conditions, ajoute-t-il, « la justice ne saurait être ce régulateur vers lequel accourent les citoyens lorsqu'elle-même est immergée par des pratiques corruptives et autres agissements qui n'inspirent plus confiance, s'invitant de ce fait sur le banc des accusés ».
En tant que garant du bon fonctionnement des institutions, le Chef de l'Etat promet d'assumer ses responsabilités par un recadrage, au besoin, une requalification de l'action de la justice et éviter que par son agir, cette dernière disqualifie les efforts de toute une Nation.
Conditionner des promotions
« On ne devrait donc pas admettre que des magistrats, poursuivis disciplinairement ou pénalement, ceux condamnés plus d'une fois à la prise à partie pour des décisions iniques, ceux habituellement en instances judiciaire ou disciplinaire ou notoirement immoraux ; accèdent à des promotions sans affecter la conscience collective », a fait remarquer Félix-Antoine Tshisekedi.
Il a engagé le Gouvernement de la République à travailler avec le Conseil supérieur de la magistrature afin de doter le pouvoir judiciaire des moyens adéquats pour le fonctionnement des chambres de discipline, des juridictions et offices, et aussi pour l'amélioration du traitement des magistrats, les frais de mutations, les primes de brousse et surtout la prise en charge médicale et funéraire.
Il appelle aussi le Conseil Supérieur de la magistrature à plus d'objectivité et de rigueur dans les promotions des magistrats et leurs affectations en faisant respecter la règle de rotation et veiller que les mêmes magistrats ne deviennent des roitelets de certains ressorts d'où ils sont intouchables ou inamovibles.
« Il est inconcevable que dans un corps élitiste, certains magistrats soient considérés comme ne pouvant servir qu'en Ville et d'autres dans les milieux ruraux. Il s'avère indispensable d'affecter suffisamment de magistrats dans l'arrière-pays où la déficience se fait manifestement sentir tout en désengorgeant les grandes villes où il y a pléthore scandaleux et inadmissible de magistrats », conclut le chef de l'Etat.