Les pourparlers sur le Soudan à Jeddah, en Arabie saoudite, pourraient reprendre prochainement, si l'on en croit une source militaire. Ces discussions, soutenues par les Saoudiens et les États-Unis, avaient été suspendues en juin 2023, après la signature de plusieurs cessez-le-feu systématiquement violés. Mais ce week-end du 15-16 juillet, les belligérants ont tous deux fait des allusions à la nécessité d'un dialogue.
Ni l'Arabie saoudite ni les États-Unis n'ont encore confirmé la reprise imminente du processus de Jeddah. Cependant, l'armée soudanaise a affirmé, auprès de plusieurs agences de presse, avoir bel et bien envoyé une délégation en Arabie saoudite « pour reprendre les négociations avec les Forces de soutien rapide », selon une source militaire citée le 16 juillet 2023 par l'AFP.
Sur Al-Jazeera, le chef d'état-major adjoint de l'armée soudanaise, membre du Conseil de souveraineté, le général Kabbashi, a d'ailleurs dit que le Soudan était « ouvert à toute initiative sérieuse pouvant mettre fin à la guerre tout en sauvegardant la souveraineté nationale et les institutions de l'État ».
Du côté des Forces de soutien rapide aussi, la diplomatie est à l'ordre du jour. Youssef Ezzat, le principal conseiller du général Hemedti, a été nommé le 15 juillet à la tête d'un « Comité de liaison ». Selon un tweet du général, il est mandaté pour « tenir de larges consultations sur la crise actuelle » et « sur la meilleure façon de parvenir à une solution globale ». Sur Al-Jazeera, Youssef Ezzat a confirmé être « attaché » au processus de Jeddah.
Même s'ils n'ont pas encore fait d'annonce sur les pourparlers, Riyad et Washington avaient quand même indiqué que les chefs de leur diplomatie respective s'étaient parlé le 14 juillet, c'est-à-dire la veille de ces annonces, et qu'ils avaient réaffirmé leur « engagement commun » à « mettre fin au conflit dévastateur au Soudan et à répondre aux besoins humanitaires urgents du peuple soudanais ».